Tout entendre, tout voir, tout montrer

« Nietzsche disait qu’on peut mourir d’être immortel; mais maintenant ce qu’il faut dire c’est qu’on peut mourir d’être réel, et c’est tout le destin de notre monde de mourir d’être trop réel, d’être gavé de bien plus de réel qu’il n’en peut avaler et d’en mourir comme ce personnage des Fictions de Borgès, Ireneo Funes, qui meurt suffoqué, littéralement engorgé de mémoire, parce qu’il est atteint de l’étrange maladie de ne rien pouvoir oublier, jamais. Nous c’est un peu le contraire, nous oublions tout mais nous sommes obligés de tout voir, tout le temps, comme nous sommes obligés de tout entendre, nous sommes prisonniers de l’excès d’exhibition et de précision pornographiques, nous n’avons même plus le droit de détourner les yeux (ni les oreilles), ce serait une insulte à la confusion empathique des sentiments que commande la démocratie terminale pour que nous ne nous sentions plus jamais seuls. »

Festivus festivus, Philippe Muray, 2005.

J’te paaarle !


<< Ou bien on est con, et c'est sans espoir, ou bien on l'est pas, et on a intérêt à ne pas changer ! >>

BELLE (1973)

Mathieu Grégoire, écrivain, vit dans la petite ville belge de Spa. Un soir, alors qu’il roule sur la route sombre qui traverse la forêt, il heurte un animal. Il s’arrête et aperçoit une flaque de sang. Cet incident l’obsède, il est en proie à des cauchemars. Le lendemain, il regagne les lieux et recherche l’animal. Il découvre un chien blessé et, en le suivant, parvient dans une clairière où s’élève une maison en ruine. Intrigué, il pénètre dans la maison et découvre une jeune femme qui y vit… Chaque jour, il vient voir cette jeune femme taciturne, étrange, qu’il a dénommée « Belle ». Cette aventure le rend nerveux: il laisse aller ses affaires, délaisse sa femme, et surtout est obsédé par l’image de Belle à laquelle se mêle celle de sa propre fille… LIRE LA SUITE

2016 !

UGC Illimité 8

Le moins pire de l’année :

1. Youth, Paolo Sorrentino.
2. A Most Violent Year, J.C. Chandor.
3. The Visit, M. Night Shyamalan.
4. Mad Max: Fury Road, George Miller.
5. Réalité, Quentin Dupieux.
6. Valley of Love, Guillaume Nicloux.
7. Straight Outta Compton, F. Gary Gray.
8. La Loi du marché, Stéphane Brizé.
9. Love And Mercy, Bill Pohlad.
10. Il est difficile d’être un Dieu, Alexeï Guerman.
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Playlist #45 : C’était 2015

01 – REAL LIES – Sidetripping
02 – A PLACE TO BURY STRANGERS – Now it’s over
03 – EXTRAVAGUE – Coeur noir
04 – LEBANON HANOVER – Moor
05 – MARCHING CHURCH – Living in doubt
06 – DER BLUTHARSCH – Innocent
07 – HANGMAN’S CHAIR – Dripping low
08 – JAMES FERRARO – Thrash & escalate
09 – 40000 GANG – Bresom
10 – THE EGYPTIAN LOVER – Zombies
11 – TZUSING – 4 floors of whores
12 – MOLECULE – Hébrides
13 – KAARIS – Comme Gucci Mane
14 – FREDDIE GIBBS – Pronto
15 – BOOBA – Zer
16 – YOUNG DOLPH – Whatever
17 – PNL – Loin des hommes
18 – MAIN ATTRAKIONZ – Shoot the dice
19 – THE GARDEN – Devour
20 – PRAYERS – Love is the enemy
21 – PICTUREPLANE – Esoterrorist
22 – CARPENTER BRUT – Paradise warfare
23 – THE BEAUTIFUL ONES – Exhale (room 312)
24 – TITLE FIGHT – Murder your memory
25 – COMMUNIONS – Forget it’s a dream

JUST TERROR (N STUFF)

« Les hommages c’est vraiment de la merde »

La revue de l’anti-actu revient à point nommé en ces temps troubles pour nous remettre dans le droit chemin, celui tout en zig-zag, en compagnie du Top des meilleurs sketchs français les plus drôles du monde, du Professeur Choron et de son pote François Cavanna (qui ont eu la bonne idée d’être morts avant 2015), de la saga Apéricube, des Nazis du cinéma français, des Schtroumpfs, d’Evariste, de Jean-Edern Hallier ou encore de l’oublié Alec Mansion. UNE EXPÉDITION GRATUITE !

NADA (1974)

Un groupe de six personnes décide de former un commando terroriste et d’enlever l’ambassadeur des États-Unis. Il y a Épaulard (Maurice Garrel), un vieux routier des causes désespérées; Diaz (Fabio Testi), le fils d’un communiste espagnol; Treuffais (Michel Duchaussoy), un jeune professeur de philosophie; d’Arcy (Lou Castel), un raté qui n’inspire pas la confiance de ses camarades; Meyer (Didier Kaminka), un homme d’origine juive; et enfin Cash (Mariangela Melato), la seule femme, une révoltée. Le groupe doit se procurer des armes. Pour cela, ils font un coup et s’approprient cinq bons revolvers.
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JfK

No Nick Cave