Chéri Samba !

Chéri Samba ou Samba wa Mbimba N’zingo Nuni Masi Ndo Mbasi (né le 30 décembre 1956 à Kinto M’Vuila) est un artiste et un peintre autodidacte de la République démocratique du Congo. Il est l’un des artistes contemporains africains les plus connus, ses œuvres figurent dans les collections d’institutions comme le Centre Georges-Pompidou à Paris ou le Museum of Modern Art de New York. Ses peintures, à la croisée de plusieurs influences picturales, présentent la caractéristique d’inclure le plus souvent du texte en langue française, anglaise et en langue lingala, sous forme de commentaires sur différentes facettes de la vie quotidienne, sociale, politique et économique en Afrique, comme plus largement sur le monde moderne. Ses toiles figuratives, entre art de rue et bande dessinée, jouent constamment sur le rapport entre vraie et fausse naïveté. LIRE LA SUITE

ÉTÉ86

Champion pour l’éternité

« Entre 14 et 16 ans j’étais ‘smurfeur’, il y avait Sidney, H.I.P. H.O.P., j’adorais la danse. A cette époque-là de ma vie, un de mes rêves était d’être danseur derrière Michael Jackson ou Madonna, des stars qui envoient, quoi. Mais Stéphanie, je ne l’ai pas séduite par la danse mais par la personne que j’étais à l’époque, bon vivant, charmeur, ambitieux. J’étais juste un cycliste connu régionalement, et encore à l’époque, tu disais à un jeune ‘je fais du vélo’, c’était un peu la honte, t’étais un ringard, c’est pas le foot ou le beach-volley… LIRE LA SUITE

Le banlieusard tropical

Castelhemis, de son véritable nom Philippe Laboudigue, est né à Neuilly sur Seine le 11 juillet 1948, mais il passera toute son enfance à Mont de Marsan, au cœur du pays Landais. Ado, ses 2 passions étaient la guitare et le moyen-âge. Il fit ses premières armes au sein d’une troupe d’animation médiévale dans laquelle il s’exercera au joyeux métier de troubadour. De cette période lui restera un surnom : Castel. En 1969, avec son ami Bernard Vendôme, ils composent eux-mêmes les chansons et les ballades qu’ils interprètent au sein d’un spectacle de chevaliers (Castel & Vendôme).


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Une mode insensée

« – Tout, dans les femmes, doit avoir un sexe, l’habillement, la coiffure, la chaussure, surtout la chaussure, qui doit être d’autant plus soignée que c’est en elle-même, la partie la moins agréable de l’habillement. II est très important pour les mœurs, très important pour les femmes, que leur habillement tranche avec le nôtre ! Elles perdraient de leurs attraits par le rapprochement. Mais supposons qu’elles n’en perdissent pas, et qu’elles communiquassent au contraire leur charme de sexe à l’habillement des hommes ! il en résulterait un grave inconvénient pour les mœurs… LIRE LA SUITE

Le Feu de la Saint-Jean

« J’aime quelquefois autant la folie des anciens usages ou leur simplesse bonace, pourvu qu’ils ne soient pas nuisibles, que la sagesse des nouveaux.

C’était le soir de la veille de Saint-Jean. Tout le monde allait à la Grève voir tirer un feu mesquin ; du moins tel était le but du grand nombre. Mais certaines gens en avaient un différent. Les filous regardaient cette fête comme un bénéfice annuel ; d’autres, comme une facilité pour se livrer à un libertinage brutal. Toutes les occasions d’attroupement, quelles qu’elles soient, devraient être supprimées, à cause de leurs inconvénients. Du Hameauneuf m’accompagnait, sans que je le susse. Je l’aperçus à l’entrée du quai de Gesvres. Nous marchâmes ensemble : – Si vous voulez observer, me dit il, il faut un peu vous exposer. Ce n’est pas à la lisière de la tourbe que rien se passe, avançons. » Je sentis qu’il n’avait pas tort, et quelque répugnance que j’y eusse, je perçai la foule à la suite de mon conducteur. LIRE LA SUITE

Les Inconnus en 1992

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IL TEMPO DEGLI ASSASSINI (1975)

Aussi connu sous le titre La Bagarre du Samedi soir, ce film de Marcello Andrei (également auteur de Viol à l’italienne en 1963, ça ne s’invente pas) est l’apothéose du film criminel italien des années 70 contant le quotidien de jeunes réunis en gangs semant le trouble à l’ordre public et arborant des t-shirts horriblement pastel. Ultraviolence, loi du flinguot, absence totale de morale, conflit de générations, glaces une boule, viols, agressions, dérapages, braquages, misogynie exacerbée, tirades misanthropes en veux-tu en voilà, le tout sublimé par la muse d’Andy Warhol, Joe Dallessandro, qui s’éloigne pour la première fois de la Factory pour un shot de réalisme au pays (quelques années avant de s’échouer chez Catherine Breillat). C’est peut-être le poliziottesco des poliziotteschi, Magali Noël et Martin Balsam en prime, là où le côté cartoon finit par s’effacer pour laisser place à un constat froid et sans concession : la vie c’est de la merde, et à la fin, on meure. LIRE LA SUITE

Quelle est donc la cause de ce sentiment destructeur ?

« Il n’est pas d’être dans la nature qui ne soit méchant. Tout individu aime à faire du mal, à détruire son semblable et les autres êtres. Les herbivores même ne sont pas innocents ; ils frappent, ils mordent, ils écrasent. L’homme aime à détruire pour détruire. Mille fois je me suis senti le cruel désir de tuer une belle grosse mouche à miel noire ou bourdon qui venait sucer à ma fenêtre les fleurs des pyramidales et j’avais besoin de la réflexion pour m’en empêcher. Quelle est donc la cause de ce sentiment destructeur qui est naturel à tous les êtres ? Est-ce la conservation personnelle aux dépens des autres existences ? Est-ce une impulsion de la nature, qui, en même temps qu’elle vivifie tout, veut que tout cesse et met autant de moyens de destruction que de production ? Il faut le croire. Qu’est ce donc que la vertu, dans l’homme social ? C’est l’effet d’un sentiment moral et factice, fondé sur la réciprocité, qui nous fait continuellement surmonter la nature pour faire du bien aux autres. Est-ce uniquement le goût du plaisir ou le désir de la propagation qui fait que tant d’hommes cherchent à dégrader les filles, les femmes ? Non : dans le régime social, c’est un sentiment d’ogre, un sentiment oppressif qui porte des êtres cruels à plonger dans la prostitution dégradante, à perdre, pour la société, une jeune infortunée qui d’abord excita leur admiration, puis leurs désirs brutaux… »

Les Nuits de Paris, Nicolas Edme Restif de la Bretonne, 1788.
Légende : Parkings violents, Guillaume Bresson, 2010.

AMORE TOSSICO (1983)