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Guy Marchand en a toujours rien à foutre

Fidèle figure de ‘gros con’ du cinéma français, l’acteur et chanteur Guy Marchand a traîné sa désinvolture du Belleville où il a grandi à la Provence où il compte finir sa vie. Il est à la une du dernier numéro de Schnock (le #27) et voici l’intégrale de notre conversation téléphonique du 7 février dernier (dont vous pourrez lire quelques passages dans la revue suscitée). 81 piges, et en putain de forme.

C’est bon, vous êtes prêt ?
Je ne suis jamais prêt !

Vous êtes entré dans le cinéma par hasard…
Je ne sais pas ce que ça veut dire, le hasard ! Je suis rentré dans l’armée par hasard, j’en suis sorti par hasard, et puis j’ai écrit une chanson par hasard, qui a été un grand succès. Et après, on m’a fait faire des films à un moment où je ne vendais pas beaucoup de disques, ce qui m’a sauvé un peu la vie, c’est tout.

Le métier d’acteur, c’était donc un boulot par défaut ?
Je ne sais pas quoi vous dire… C’étaient de vieux fantasmes, à Claude Moine et moi. On allait au cinéma, on se mettait au premier rang, et on voulait rentrer dans l’écran quoi. Et puis un jour, on y est rentrés dans l’écran, et bon, on a été un peu déçus. On est une génération où le cinéma a été notre seul fantasme, nous les enfants de la Guerre… Quand on allait au cinéma, en première partie, il y avait les actualités et on voyait les camps de concentration, avec les Caterpillar qui emmenaient tous ces pauvres gens dans des trous. On avait 7/8 ans, et rien n’était censuré. On avait vécu dans la merde, l’horreur, donc le cinéma c’était le fantasme absolu, la seule échappatoire. LIRE LA SUITE

Actrices de gauche / Actrices de droite

« On sait qu’à ses propres yeux comme à ceux de l’étranger, la France s’incarne dans son cinéma, notamment par le choix de ses « stars ». En élisant, pour représenter Marianne, l’actrice la plus populaire de chaque époque, les Français entérinent plus ou moins consciemment la valeur politique des vedettes de l’écran. Chacun a son avis à donner sur le corps des modèles offerts à la communauté. C’est ainsi qu’aux antipodes du glamour américain, les actrices qui acceptent des rôles physiquement ingrats représentent pour les détracteurs du jeune cinéma le symptôme de décadence d’un art qui aurait oublié de distraire. Infatigable admirateur des « séries B » américaines, Alain Paucard stigmatise par exemple les « Vénus phtisiques » qui envahissent « son » cinéma : LIRE LA SUITE

Le mouton enragé

« J’étais un sale type à un moment, je l’ai payé cher. J’aimais bien les femmes et je n’étais pas toujours très gentil. Cela m’a beaucoup tourmenté mais j’ai souvent été l’arroseur arrosé également. Après, quand on est marié, parfois l’autre nous énerve, et même si on l’aime beaucoup, on a envie d’autres femmes. A cette époque, je n’étais pas très fréquentable, je suis bien mieux depuis. Après, il y a les romances de tournage, j’étais assez joli et comme je n’avais pas grand-chose à raconter, je ne disais rien. Une fois qu’elles me connaissaient en revanche, je ne faisais plus illusion… »

Jean-Louis Trintignant, So Film #54, 2017.

Presque tous les hommes se posent cette question

« Le couple forme un seul être tourné vers le dehors : les gens mariés disent : « Nous ne faisons plus qu’un… » et ils confondent avec l’amour leur unité d’intérêts, de recettes, de dépenses, d’économies, de jugements, de phrases toutes faites… On cède si promptement à l’habitude de cette fausse unité, on se dit si vite qu’on est comme les deux doigts de la main, qu’on a l’illusion de bien se connaître. Mais les deux doigts de la main ne sont pas si intimes, ni si simples… Les gens qu’on connaît disent : « Quel petit ménage uni! » Uni, parce qu’on fait les comptes ensemble ! Les parents s’attendrissent : « Comme ils s’aiment! » Et les époux s’embrassent : il faut bien faire plaisir aux familles… LIRE LA SUITE

Une mode insensée

« – Tout, dans les femmes, doit avoir un sexe, l’habillement, la coiffure, la chaussure, surtout la chaussure, qui doit être d’autant plus soignée que c’est en elle-même, la partie la moins agréable de l’habillement. II est très important pour les mœurs, très important pour les femmes, que leur habillement tranche avec le nôtre ! Elles perdraient de leurs attraits par le rapprochement. Mais supposons qu’elles n’en perdissent pas, et qu’elles communiquassent au contraire leur charme de sexe à l’habillement des hommes ! il en résulterait un grave inconvénient pour les mœurs… LIRE LA SUITE