TOUS LES ARTICLES AVEC Mort

Hélas !

« Je l’ai écrit. Je l’écrirai encore : la guerre qui vient ne sera rien d’autre qu’une crise d’anarchie généralisée. Puisqu’il s’agit simplement de dépeupler un continent qui compte trop de bras, trop de mains pour la perfection de sa machinerie, rien n’oblige plus à user de moyens aussi coûteux que l’artillerie. Lorsqu’un petit nombre d’espions ravitaillés par les laboratoires et menant de ville en ville une confortable existence de touristes, suffiront à réduire de cinquante pour cent la population, en développant la peste bubonique, généralisant le cancer et empoisonnant les sources, appellerez-vous ça aussi la guerre, hypocrites ? Les décorerez-vous de la Croix de Saint-Louis ou de la Légion d’honneur, vos courtiers en morve et en choléra ? Pas même moyen de fêter l’Armistice, puisqu’il n’y aura pas plus d’armistice qu’il n’y aura eu de déclaration de guerre, les gouvernements protestant la main sur le cœur, de leur volonté pacifique et jurant leurs grands dieux qu’ils ne sont absolument pour rien dans ce curieux déchaînement d’épidémies. Sans doute, je traduis votre pensée intime en images dont la banalité vous irrite et contre lesquelles vous pouvez vous défendre. (…)

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Bloody Valentine

Are you ready to be loved… to death?

Les Prédicateurs et les Compatissants

« Il y a des prédicateurs de la mort et la terre est pleine de ceux à qui il faut prêcher de se détourner de la vie.
La terre est pleine de superflus, la vie est gâchée par ceux qui sont beaucoup trop nombreux. Qu’on les détourne de la vie, ces gens, au moyen de la « vie éternelle » !
« Jaunes » : c’est ainsi que l’on nomme les prédicateurs de la mort, ou « noirs ». Mais, moi, je veux vous les montrer sous d’autres couleurs.
Il y a ceux qui sont terribles, qui promènent en eux la bête de proie et n’ont pas de choix, à moins que ce ne soient les plaisirs ou la mortification. LIRE LA SUITE

La faculté de se détacher de tout

« Il est grand temps maintenant de nous poser la question capitale et de chercher la cause de cette expression morne et tendue, cette expression de hâte et de fièvre – cette expression à la fois si apathique et si anxieuse, d’où sont absentes la joie de vivre et la paix – qui se lit sur le visage des passants que nous croisons dans les grandes métropoles occidentales. C’est une expression exactement semblable, en fait, à celle que l’on pourrait observer sur les traits des fourmis, les plus misérables des insectes asservis à la coutume. Si un film nous montrait des images de fourmis en gros plans géants, nous aurions à coup sûr l’impression de nous voir dans un miroir ! LIRE LA SUITE

L’ultima intervista

La Légende de la Mort

PRATIQUES DE DIVINATION POUR SAVOIR QUAND ON MOURRA

« Dans la région de Saint-Jean-Trolimon (pays de Cap-Caval), il était naguère d’usage, au commencement de chaque année, de couper et de beurrer autant de tartines de pain qu’il y avait de personnes dans la maison. Le chef de famille prenait ces tartines et les lançait en l’air successivement en disant à mesure :
– Celle-ci pour un tel… Celle-ci pour tel autre…
Et, ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il eût nommé tout le monde, sans s’oublier lui-même. Chacun, alors, se baissait pour ramasser sa tartine. Malheur à qui trouvait la sienne renversée sur le côté beurré : il était sûr de mourir dans l’année. »
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Le cas Delvaux

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L’emploi du Temps

« Si, du moins, on pouvait se persuader que le temps n’existe pas, qu’il n’y a aucune différence entre une minute et plusieurs heures, entre un jour et trois cents jours, et qu’on est ainsi de plain-pied partout ! Ce qui fait tant souffrir, c’est la limite et la limite succédant toujours à la limite. Notre âme captive dans un étroit espace n’en sort que pour être enfermée dans un autre espace non moins exigu, de manière que toute la vie n’est qu’une série de cachots étouffants désignés par les noms des diverses fractions de la durée, jusqu’à la mort qui sera, dit-on, l’élargissement définitif. Nous avons beau faire, il n’y a pas moyen d’échapper à cette illusion d’une captivité inévitable constituée successivement par toutes les phases de notre vie qui est elle-même une illusion. »

Méditations d’un solitaire, Léon Bloy, 1916.
Légende: L’Emploi du Temps, Laurent Cantet, 2001.

Rage Silencieuse

IRV OZ ne s’embarrasse pas de superflu. Pour produire une musique vivante qui doit tout à la Mort, il s’influence directement des géants de la musicalité. Un condensé d’ambiances à mi-chemin entre les compositeurs de B.O. italiens: Ennio Morricone, Goblin, Riz Ortolani et les jazzmen libres américains: Miles Davis, John Coltrane. Vrai, le sacré n’est pas une mode. LIRE LA SUITE

Les morts n’ont peur de rien

« Le wagon s’ouvrit brusquement et la foule des prisonniers se précipita sur Sartori, le jeta à terre, s’entassa sur lui. Les morts s’échappaient du wagon. Ils tombaient par groupes, avec un bruit sourd, de tout leur poids, comme des statues de ciment. LIRE LA SUITE