TOUS LES ARTICLES AVEC Société

Festivus, for the rest of us

SEINFELD TOP 25
(1989 – 1998)
S02E02 The Pony Remark
S02E11 The Chinese Restaurant
S03E05 The Library
S03E14 The Pez Dispenser
S03E18 The New Friend
S03E19 The Limo
S04E11 The Contest
S04E17 The Outing
S04E20 The Junior Mint
S05E02 The Puffy Shirt
S05E10 The Cigare Store Indian
S05E14 The Marine Biologist
S05E19 The Fire
S05E21 The Opposite
S06E07 The Soup
S06E20 The Fusili Jerry
S07E06 The Soup Nazi
S07E12 The Caddy
S08E03 The Bizarro Jerry
S08E04 The Little Kicks
S08E09 The Abstinence
S08E13 The Comeback
S08E19 The Yada Yada
S09E03 The Serenity Now
S09E06 The Merv Griffin Show

Cache ta joie

CURB YOUR ENTHUSIASM TOP 13
(2000 – 2020)
S10E01 Happy New Year
S06E05 The Freak Book
S05E05 The Seder
S03E01 Chet’s Shirt
S05E04 Kamikaze Bingo
S05E03 The Christ Nail
S08E09 Mister Softee
S04E06 The Car Pool Lane
S06E08 The N Word
S02E08 Shaq
S08E08 Car Periscope
S02E03 Trick or Treat
S01E03 Porno Gil

La faculté de se détacher de tout

« Il est grand temps maintenant de nous poser la question capitale et de chercher la cause de cette expression morne et tendue, cette expression de hâte et de fièvre – cette expression à la fois si apathique et si anxieuse, d’où sont absentes la joie de vivre et la paix – qui se lit sur le visage des passants que nous croisons dans les grandes métropoles occidentales. C’est une expression exactement semblable, en fait, à celle que l’on pourrait observer sur les traits des fourmis, les plus misérables des insectes asservis à la coutume. Si un film nous montrait des images de fourmis en gros plans géants, nous aurions à coup sûr l’impression de nous voir dans un miroir ! LIRE LA SUITE

Au diable la Société !

« Avoir besoin de connaissances, c’est avouer ouvertement l’absence en soi du vrai bonheur – avouer le tarissement de sa vie intérieure. Tout individu véritablement heureux vit dans un univers imaginaire personnel – ou plutôt un univers imaginaire créé par sa double nature propre et celle de son partenaire, sous les auspices de la nature double de la Cause Première.

La plus grande illusion du monde naît du culte tribal de l’activité sociale, qui remonte aux hordes de chasseurs et de guerriers des temps préhistoriques. Le seul résultat bénéfique de la mécanisation du monde moderne, c’est d’avoir libéré l’individu de cette barbarie tribale qui consiste à accorder aux tâches effectuées pour la tribu plus d’importance qu’elles n’en ont en réalité. Il faut bien que ces tâches s’accomplissent; il faut bien quelqu’un pour les faire; il est vil et mesquin de s’y soustraire. Mais de là à les prendre au sérieux, jusqu’à y voir le but même de l’existence, il y a loin ! » LIRE LA SUITE

Ruben Östlund (2004-2017) : L’art du mälaise

GITARRMONGOT (2004)

Premier film d’Östlund après sa période ski, The Guitar Mongoloid ne raconte aucune histoire. Son personnage central, un joueur de guitare aux capacités psychomoteurs limitées, mendie dans les rues de Göteborg en livrant sa propre version du « Lion est mort ce soir ». Le soir, il prend le tram en faisant des gros doigts à son père (son beau-père ? son grand-frère ? son pote ?) qui fait la même chose de ses journées et ils se retrouvent dans la chaleur d’un foyer pour jouer à nouveau mal de la guitare. A côté de ça, toute la Suède mongoloïde nous est présentée en plan fixe, le dogme que Östlund ne fera que répéter et améliorer par la suite. Des adulescents attardés jettent des vélos dans un port, les accrochent à des lampadaires, les jettent d’un pont, les agressent non-stop, les haïssent du plus profond de leur être… la Ligue de Défense des Vélos a certainement dû être abasourdie par autant de violence gratuite. D’autres, plus vieux, et encore plus débiles, jouent à la roulette russe. D’autres très jeunes se lancent dans un concours de ‘sieg heil’ rythmé en salle de gym. Deux shitheads se filment tentant de se briser une bouteille de bière sur le crâne (dédicace chauvine au sweat Royal Wear et au maillot Zidane). Des motards se bastonnent pour une rayure. Des skaters se shootent à l’hélium. Une voiture devient folle sur un parking. Une vieille dame déjà folle parle aux portes. Et ainsi de suite. La Suède de 2004 dans toute sa débilité et son non-sens et aucune influence à revendiquer. Même pas celle d’Harmony Korine. A la limite, celle du Norvégien Roy Andersson. Le plan final est d’ailleurs très beau dans sa laideur : le garçon assemble des dizaines de sacs poubelle ensemble, les gonfle et les fait s’envoler dans le ciel. Les passants s’arrêtent pour admirer cette poubelle géante dominant la ville.
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Excentriques ?

« Mais revenons à nos excentriques. Ce ne sont pas des fous bien qu’ils émettent de tels paradoxes qu’on est en droit de se demander s’ils jouissent de leur bon sens. Car, enfin, l’homme raisonnable ne pense pas autrement que tout le monde n’est-ce pas ? Il se contente du petit train-train de la vie et ne cherche pas midi à quatorze heures. LIRE LA SUITE