TOUS LES ARTICLES AVEC Malaise

La France va m(et)al

Quelques disques de metal plombants sortis en mars avec Fange, Demande à la poussière, Perturbator, Worst Doubt et Seth – à lire sur Musique Journal – et en avril avec Dirge, Fléau, Grorr, Intraveineuse, Nature Morte et Violence – toujours à lire sur Musique Journal

Cache ta joie

CURB YOUR ENTHUSIASM TOP 13
(2000 – 2020)
S10E01 Happy New Year
S06E05 The Freak Book
S05E05 The Seder
S03E01 Chet’s Shirt
S05E04 Kamikaze Bingo
S05E03 The Christ Nail
S08E09 Mister Softee
S04E06 The Car Pool Lane
S06E08 The N Word
S02E08 Shaq
S08E08 Car Periscope
S02E03 Trick or Treat
S01E03 Porno Gil

Serial Killers du Metalcore

Starkweather, Crossbearer, la chronique ici.

Ruben Östlund (2004-2017) : L’art du mälaise

GITARRMONGOT (2004)

Premier film d’Östlund après sa période ski, The Guitar Mongoloid ne raconte aucune histoire. Son personnage central, un joueur de guitare aux capacités psychomoteurs limitées, mendie dans les rues de Göteborg en livrant sa propre version du « Lion est mort ce soir ». Le soir, il prend le tram en faisant des gros doigts à son père (son beau-père ? son grand-frère ? son pote ?) qui fait la même chose de ses journées et ils se retrouvent dans la chaleur d’un foyer pour jouer à nouveau mal de la guitare. A côté de ça, toute la Suède mongoloïde nous est présentée en plan fixe, le dogme que Östlund ne fera que répéter et améliorer par la suite. Des adulescents attardés jettent des vélos dans un port, les accrochent à des lampadaires, les jettent d’un pont, les agressent non-stop, les haïssent du plus profond de leur être… la Ligue de Défense des Vélos a certainement dû être abasourdie par autant de violence gratuite. D’autres, plus vieux, et encore plus débiles, jouent à la roulette russe. D’autres très jeunes se lancent dans un concours de ‘sieg heil’ rythmé en salle de gym. Deux shitheads se filment tentant de se briser une bouteille de bière sur le crâne (dédicace chauvine au sweat Royal Wear et au maillot Zidane). Des motards se bastonnent pour une rayure. Des skaters se shootent à l’hélium. Une voiture devient folle sur un parking. Une vieille dame déjà folle parle aux portes. Et ainsi de suite. La Suède de 2004 dans toute sa débilité et son non-sens et aucune influence à revendiquer. Même pas celle d’Harmony Korine. A la limite, celle du Norvégien Roy Andersson. Le plan final est d’ailleurs très beau dans sa laideur : le garçon assemble des dizaines de sacs poubelle ensemble, les gonfle et les fait s’envoler dans le ciel. Les passants s’arrêtent pour admirer cette poubelle géante dominant la ville.
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