TOUS LES ARTICLES AVEC Punk

Antisocial à vie

De Trust aux Démons de Jésus, Bernie Bonvoisin répond carte sur table à toutes les questions dans le Schnock #49. (L’interview uncut bientôt dispo ici)

Gloire à Tai Luc

New York 1971-1994

Lorsque cette fameuse question inexistentielle arrive sur le tapis – « si la téléportation existait, quel endroit et quelle époque tu choisirais ? » – beaucoup de gens sont tentés de répondre « New York dans les années 70 et 80. » Et je succomberais aussi je crois. Eric Kroll – que vous avez peut-être déjà croisé chez Taschen en feuilletant les pages de ses Fetish Girls – n’a pas eu besoin de fantasmer les glorieuses années new-yorkaises, il les a vécues. A cette période, Kroll résidait un peu à l’écart de l’effervescence culturelle de NYC, dans le comté de Westchester, ce qui lui a certainement permis de goûter au chaos artistique nécessaire sans sombrer complètement dans la débauche. Après avoir rassemblé toutes ses photos éparpillées, et surtout les avoir identifiées et datées, ses virées downtown sont désormais documentés dans ce superbe livre-brique que vient de publier le toujours excellent éditeur toulousain Timeless.

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Bandcamp Warfare 2022

AGE OF APOCALYPSEGrim Wisdom (NY)
BLAZING TOMBS/T (Richmond)
CANDYHeaven Is Here (Richmond)
CAPSULE 9Take as Prescribed (Delaware)
COMBUSTAnother Life (NY)
DENIAL OF LIFENo Reason (Tacoma)
DOOMSDAYDepictions of Chaos (Oakland)
DOUBT IT!Demon Dance (Detroit)
END ITUnpleasant Living (Baltimore)
EXCIDEDeliberate Revolver (Carolina)
FINAL FORMDemo 2 (UK)
FLESHWATERWe’re Not Here to Be Loved (Georgetown)
FUGITIVEManiac (Fort Worth)
GRIDIRONNo Good At Goodbyes (MAPA)
INCLINATIONUnaltered Perspective (Louisville)
KILLING PACES/T (Richmond)

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Killed by Ankou

Frakture dans le rock rennais

Une interview datant de 2006 – pour la sortie de la discographie du groupe Frakture, Check Point – avec Segeï Papail et Pascal Perrée, pionniers du post-punk français et futurs collaborateurs de Marquis de Sade et Marc Seberg.

LOFT (1985)

Point culminant de la filmographie 80’s du réalisateur allemand Eckhart Schmidt (Der Fan, Das Gold der Liebe, Alpha City), le pitch de Loft laisse rêveur : dans un monde futuriste, morbide et apocalyptique, un couple de jeunes yuppies arrogants, Raoul et Raphaela, visite une exposition de peintures surréalistes, hébergée par un groupe de jeunes anarchistes dans leur loft-squat. Sans gêne, ils copulent dans une pièce à l’écart, mais se rendent bientôt compte qu’ils sont observés. Piégés par le gang d’affreux mené par un punk-en-chef nommé Furio qui tient leur « espèce » responsable de la guerre qui a mené à cette Fin du Monde, la torture ne fait que commencer… Mélangez Class of 1984, Christiane F., Decoder et Kamikaze (sans oublier le téléfilm Verlieren), des ambiances délicieusement arty, crades, angoissantes, munies de cuir, de néons et de lames, au discours social bien létal, que les Allemands pré-1989 savaient produire à merveille. Post-punk, science-fiction et série Z, sexe, crime et anarchie ! Le film en HD est ici, sinon sur YouTube :

LA NUIT A DÉVORÉ LE MONDE (2018)

FRANCE2016. Tout commence dans une fête d’appartement haussmanien comme on en voit fréquemment dans le cinéma français. Des mecs mal rasés s’échauffent, des filles dansent, vomissent, la fête bat son plein, il y a au moins 100 personnes dans cet appart putain, et puis un ex passe plomber l’ambiance pour récupérer ses affaires. Cet ex, c’est Anders Danielsen Lie, le rabat-joie de Oslo 31 août. Le Norvégien est toujours en cure de désintoxication de quelque chose, ici, c’est de Sigrid Bouaziz. Venu pour récupérer un carton de cassettes (ben tiens), il s’enferme dans un bureau à l’écart de la foule pour respirer, un brun agoraphobe notre Drieu 3.0. Puis s’endort. Lorsqu’il se réveille, stupeur, Emmanuel Macron est président de Franconie et la population entière de Paris est réduite en une horde de zombies-chômeurs qui se battent pour récupérer leurs droits. La fête de la veille n’est plus qu’un bain de sang et l’immeuble entier a été vidé, enfin presque. Le nouveau Vélib et l’avenir des voies-sur-berge ont eu raison de la ville, devenue invivable. Comme tout bon film apocalyptique, la survie s’organise méticuleusement, et on y prend volontiers part. Qui n’a jamais rêvé de pénétrer dans tous ces 120m2 de la Rive Gauche ? Là, en plus d’y pénétrer, Sam les pille et prend tout ce qui peut lui servir. Lorsqu’il atterrit dans cette chambre d’ado, la nostalgie le fait dérailler. Il branche le walkman et un morceau d’Heb Frueman (Oui, Heb Frueman !) lui explose les tympans. Un peu plus tard, ce sera le groupe G.L.O.S.S. qu’il rejouera à la batterie dans la chambre graffée des mots « Punk spirit », « Revolution » ou encore « Thrashit ». Ça va, c’est une image plutôt honnête de la rébellion dans le 6ème arrondissement. Sam a besoin de se détendre mais la double pédale attire les zombies donc il est obligé d’arrêter et de dépenser son énergie à travers des footings inter-appartements, ce n’est pas la place qui manque. Même après l’apocalypse, Paris reste Paris. LIRE LA SUITE

La subversion, pour quoi faire ?

« Cette interprétation à deux vitesses surgit partout pour la musique sentimentale: l’excès, le fait de suivre une recette, d’être bi-dimensionnel, peuvent tous représenter des points positifs pour une musique qui n’est pas douce et conciliante, mais furieuse et rebelle. On pourrait dire que le punk est le schmaltz de la colère – notion renforcée par la facilité avec laquelle, avec le punk « emo », elle est réadaptée pour exprimer des angoisses personnelles. Le punk, le metal, même le rock à vocation de justice sociale tels que U2 ou Rage Against The Machine, avec leurs slogans emphatiques sur l’individualité et l’indépendance, sont aussi « stimulants » ou « motivants » que la musique de Céline Dion, mais visent des sous-groupes culturels différents. En tout cas, ils sont tout aussi partiaux et mal dégrossis. LIRE LA SUITE

Le son des Flics et des Voyous

FRANCE80