TOUS LES ARTICLES AVEC Journalisme

Célébrer la médiocrité

« Il importe de se rappeler que Wilson sortit Let’s Talk About Love à un instant charnière du journalisme musical, alors que le légendaire essai de K. Sanneh sur le « rockism », paru en 2004 dans le New York Times, était encore relativement frais. L’écrit de Sanneh fit prendre conscience d’un mouvement anti-rockism qui servait une fin précieuse : il permit aux critiques de dépasser les limites du canon, leur donna la chance de contextualiser leurs propres préférences en matière de goût et d’avouer leurs plaisirs (et déplaisirs) honteux en termes de pop, d’une manière qui coïncidait avec l’essor du « poptimism » culturel. Or, en 2013, une réaction brutale éclata contre la pop d’évasion, celle qui est vue comme plate ou fuyant la réalité – consultez par exemple la polémique lancée par Rick Moody, « I Dared Criticize Taylor Swift » (« J’ai osé critiquer Taylor Swift ») sur le site Salon.com en février 2013 et les commentaires qu’il a suscités. LIRE LA SUITE

La subversion, pour quoi faire ?

« Cette interprétation à deux vitesses surgit partout pour la musique sentimentale: l’excès, le fait de suivre une recette, d’être bi-dimensionnel, peuvent tous représenter des points positifs pour une musique qui n’est pas douce et conciliante, mais furieuse et rebelle. On pourrait dire que le punk est le schmaltz de la colère – notion renforcée par la facilité avec laquelle, avec le punk « emo », elle est réadaptée pour exprimer des angoisses personnelles. Le punk, le metal, même le rock à vocation de justice sociale tels que U2 ou Rage Against The Machine, avec leurs slogans emphatiques sur l’individualité et l’indépendance, sont aussi « stimulants » ou « motivants » que la musique de Céline Dion, mais visent des sous-groupes culturels différents. En tout cas, ils sont tout aussi partiaux et mal dégrossis. LIRE LA SUITE

ENGRENAGE (1980)

Traitement à chaud en 1978, à peine six mois après les faits, d’un évènement qui défraya la chronique à l’époque: l’enlèvement du baron Empain. Réalisé par Ghislain Vidal, le film met en scène une histoire subsidiaire plutôt floue, succession de trahisons et tisse les liens pouvant exister entre médias, police et politique. Pas de trace de terroristes d’extrême-gauche. On trouve ici des acteurs à poigne, des voitures solides, des femmes volages et une bande-son groove des plus réussies. La même affaire sera traitée par Lucas Belvaux 30 ans plus tard avec RAPT, sorti en 2009.

Anthony Pappalardo: Is there life after edge break?

Anthony Pappalardo a fait énormément de trucs dans sa vie. Il a commencé par s’intéresser au skate (ne pas le confondre avec le skater pro du même nom) et au hardcore/punk dans le Boston de la fin des années 80. D’un point de vue psycho-géographique, un parcours presque typique pour un ado américain. Des années 90 à 2000, il a joué de la guitare dans une dizaine de groupes punk, hardcore, emo, post-punk, shoegaze et power pop qui n’ont jamais réellement décollé. Les deux plus importants: Ten Yard Fight et In My Eyes. Depuis, Anthony est devenu journaliste, a sorti le meilleur livre jamais écrit sur le hardcore (Radio Silence) et le meilleur livre jamais écrit sur l’adolescence (Live… Suburbia!). Et en prépare un troisième. Lisez son interview fleuve en français sur NOISEY ou la version originale ci-dessous. LIRE LA SUITE

Censure Démocratique

« Peu à peu, les citoyens prennent conscience de ces nouveaux dangers. Tout montre qu’ils font preuve d’une extrême défiance à l’égard des manipulations médiatiques. Paradoxalement, ils craignent de vivre, dans nos sociétés surmédiatisées, en état d’insécurité informationnelle. LIRE LA SUITE

PUNK PRESS

PUNK: Se dit d’un mouvement musical et culturel apparu en Grande-Bretagne vers 1975 et dont les adeptes affichent divers signes extérieurs de provocation (crâne rasé avec une seule bande de cheveux teints, chaînes, épingles de nourrice portées en pendentifs, etc.) afin de caricaturer la médiocrité de la société. (Larousse) LIRE LA SUITE