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IL TEMPO DEGLI ASSASSINI (1975)
Aussi connu sous le titre La Bagarre du Samedi soir, ce film de Marcello Andrei (également auteur de Viol à l’italienne en 1963, ça ne s’invente pas) est l’apothéose du film criminel italien des années 70 contant le quotidien de jeunes réunis en gangs semant le trouble à l’ordre public et arborant des t-shirts horriblement pastel. Ultraviolence, loi du flinguot, absence totale de morale, conflit de générations, glaces une boule, viols, agressions, dérapages, braquages, misogynie exacerbée, tirades misanthropes en veux-tu en voilà, le tout sublimé par la muse d’Andy Warhol, Joe Dallessandro, qui s’éloigne pour la première fois de la Factory pour un shot de réalisme au pays (quelques années avant de s’échouer chez Catherine Breillat). C’est peut-être le poliziottesco des poliziotteschi, Magali Noël et Martin Balsam en prime, là où le côté cartoon finit par s’effacer pour laisser place à un constat froid et sans concession : la vie c’est de la merde, et à la fin, on meure. LIRE LA SUITE
Quelle est donc la cause de ce sentiment destructeur ?
« Il n’est pas d’être dans la nature qui ne soit méchant. Tout individu aime à faire du mal, à détruire son semblable et les autres êtres. Les herbivores même ne sont pas innocents ; ils frappent, ils mordent, ils écrasent. L’homme aime à détruire pour détruire. Mille fois je me suis senti le cruel désir de tuer une belle grosse mouche à miel noire ou bourdon qui venait sucer à ma fenêtre les fleurs des pyramidales et j’avais besoin de la réflexion pour m’en empêcher. Quelle est donc la cause de ce sentiment destructeur qui est naturel à tous les êtres ? Est-ce la conservation personnelle aux dépens des autres existences ? Est-ce une impulsion de la nature, qui, en même temps qu’elle vivifie tout, veut que tout cesse et met autant de moyens de destruction que de production ? Il faut le croire. Qu’est ce donc que la vertu, dans l’homme social ? C’est l’effet d’un sentiment moral et factice, fondé sur la réciprocité, qui nous fait continuellement surmonter la nature pour faire du bien aux autres. Est-ce uniquement le goût du plaisir ou le désir de la propagation qui fait que tant d’hommes cherchent à dégrader les filles, les femmes ? Non : dans le régime social, c’est un sentiment d’ogre, un sentiment oppressif qui porte des êtres cruels à plonger dans la prostitution dégradante, à perdre, pour la société, une jeune infortunée qui d’abord excita leur admiration, puis leurs désirs brutaux… »
Les Nuits de Paris, Nicolas Edme Restif de la Bretonne, 1788.
Légende : Parkings violents, Guillaume Bresson, 2010.
VIOLENT DAYS (2009)
Les Rockabs : qui sont-ils ? où vivent-ils ? Quels sont leurs réseaux ? C’est ce à quoi la réalisatrice Lucile Chaufour (également auteure de East Punk Memories) tente de répondre dans ce docu-fiction tourné au début des années 2000 entre Paris et Le Havre. Et on est à des kilomètres du film rock. Après des débuts façon Strip-Tease, où des jeunes, des vieux, des ouvriers, des coiffeuses, des couples, des familles entières racontent leur passion rock et leur idée du bonheur, face caméra, on suit une bande de potes direction le concert du mois façon Rumble Fish (toujours entre réalité et fiction). C’est d’ailleurs cette partie fiction qui fatigue un peu, lorsque les scènes patinent dans les rêveries de l’actrice principale, Marilyn de l’Oise. Le réel est tellement plus romantique ! Ancré dans tout ce qui avait court avant l’année 1964 (musique, look, parler), Violent Days transpose bien à l’écran noir & blanc le temps à l’arrêt, si caractéristique de la scène rockabilly. LIRE LA SUITE
LA MACHINE (1977)
Pierre Lentier, ouvrier d’usine en banlieue parisienne, assassine une fillette, se laisse arrêter, subit interrogatoires, enquêtes et contre-enquêtes, est condamné à mort puis exécuté.
La machine du titre, c’est bien sûr la guillotine (toujours en exercice à l’époque où le film a été réalisé), mais c’est aussi la machine sociale qui broie, la machine médiatique qui s’emballe… Le film est autant un réquisitoire contre la peine de mort qu’une réflexion sur la société, ses ressorts, ses aveuglements.








