THE BLACK PANTHER (1977)

Entre 1971 et 1974, Donald Neilson a mené une incroyable double vie. Après avoir quitté l’armée et échoué dans différents business (taximan, bâtiment), celui que toute l’Angleterre a surnommé « La Panthère Noire » a alors décidé de dédier son existence au crime. Parcourant les plaines humides du Yorkshire à bord de sa Jeep, il établissait des plans de bataille dignes d’un commando ; repérage, marches nocturnes, camping; tout ça pour attaquer des bureaux de poste. Ne riez pas, la haine de La Poste est à ce point vivace outre-Manche. Seulement, au bout de 3 ans, au fur et à mesure que sa fameuse cagoule noire l’empêchait de respirer, il s’est mis à buter ceux qui le gênaient. LIRE LA SUITE

Les Blousons Noirs

L’AMOUR EXISTE (1960)

Presque tous les hommes se posent cette question

« Le couple forme un seul être tourné vers le dehors : les gens mariés disent : « Nous ne faisons plus qu’un… » et ils confondent avec l’amour leur unité d’intérêts, de recettes, de dépenses, d’économies, de jugements, de phrases toutes faites… On cède si promptement à l’habitude de cette fausse unité, on se dit si vite qu’on est comme les deux doigts de la main, qu’on a l’illusion de bien se connaître. Mais les deux doigts de la main ne sont pas si intimes, ni si simples… Les gens qu’on connaît disent : « Quel petit ménage uni! » Uni, parce qu’on fait les comptes ensemble ! Les parents s’attendrissent : « Comme ils s’aiment! » Et les époux s’embrassent : il faut bien faire plaisir aux familles… LIRE LA SUITE

Decimation Blvd.

n°20

Une revue à dépouiller, et Un Homme à abattre !

La subversion, pour quoi faire ?

« Cette interprétation à deux vitesses surgit partout pour la musique sentimentale: l’excès, le fait de suivre une recette, d’être bi-dimensionnel, peuvent tous représenter des points positifs pour une musique qui n’est pas douce et conciliante, mais furieuse et rebelle. On pourrait dire que le punk est le schmaltz de la colère – notion renforcée par la facilité avec laquelle, avec le punk « emo », elle est réadaptée pour exprimer des angoisses personnelles. Le punk, le metal, même le rock à vocation de justice sociale tels que U2 ou Rage Against The Machine, avec leurs slogans emphatiques sur l’individualité et l’indépendance, sont aussi « stimulants » ou « motivants » que la musique de Céline Dion, mais visent des sous-groupes culturels différents. En tout cas, ils sont tout aussi partiaux et mal dégrossis. LIRE LA SUITE

Athènes, 2016 après J.-C.

Athènes : 660 000 habitants, 3 millions dans son agglomération, berceau de la civilisation, plus ancienne ville du monde, capitale de la Grèce depuis 1822, en crise depuis 2009, température moyenne en août de 33°, quoi d’autre ?

Backgammon : Leur pétanque. En salle ou en rue. Mais vous passerez à autre chose avant d’avoir assimiler les règles. Prévoyez du temps. A la plage, rien à voir, les Grecs pratiquent un beach ball ultra agressif avec des raquettes carrées. Le but du jeu étant de frapper le plus fort possible sur l’adversaire sous un bruit de balle assourdissant. Certainement des restes de la guerre de Troie. (Photo : une touriste dépitée après avoir lu les règles du backgammon) LIRE LA SUITE

Un monde sans joie

« Tous les mouvements concertés de l’industrie et des fleuves, des voies ferrées et des grandes lignes maritimes achevaient d’arracher Antoine au sillon terrien où il avait germé, et d’où il avait été ébranlé avant l’âge. Il se sentait pauvre, il connaissait de bonne heure cette ambition douloureuse des fils d’ouvriers qui voient s’entrouvrir devant eux les portes d’une nouvelle vie. Comment se refuseraient-ils à abandonner le monde sans joie où leurs pères n’ont pas eu leur content de respiration, de nourriture, le content de leur loisir, de leurs amours, de leur sécurité ? Le malheur c’est qu’ils oublieront ce monde promptement et se feront les ennemis de leurs pères. Antoine n’imaginait plus à quinze ans que son avenir pût se dérouler ailleurs que dans les régions où résonnent les plaques de tôle, où l’on rive, où l’on frappe, où les sirènes à vapeur mettent le ciel en lambeaux, et où grandissent les hauts squelettes des chantiers. Il s’y voyait naïvement sous la figure d’un chef. L’indifférence, la passivité paysannes qu’il avait d’abord absorbées par tous les pores sous les arbres, au pied des collines usées du Finistère, s’évanouissaient à chaque mise en marche de moteur, à chaque départ de bateau, à chaque démarrage de train. »

Antoine Bloyé, Paul Nizan, 1933.
Légende : La Bête humaine, Jean Renoir, 1938.

La soif de l’or