- CATEGORIES |
- INTERVIEWS |
- MUSIQUE |
- HARDCORE |
- INDUS/NOISE |
- SYNTH/WAVE |
- ELECTRO/TECHNO |
- PUNK/ROCK |
- INDIE/POP |
- RAP |
- METAL |
- CINEMA |
- FILMS NOUVEAUX |
- FILMS 00’s |
- FILMS 90’s |
- FILMS 80’s |
- FILMS 70’s |
- FILMS ANCIENS |
- LECTURES |
- BIOGRAPHIE |
- LITTERATURE |
- PHILOSOPHIE |
- REVUE |
- SOCIOLOGIE |
- ART |
- PLAYLISTS |
- PRESSE |
- VIDEOS |
- Contact |
US Go Home !
« A partir de 1950, cent mille soldats américains ont stationné entre Bordeaux, La Rochelle, Saint-Nazaire, Poitiers, Châteauroux, Chinon, jusqu’à Fontainebleau, Reims, Verdun. Orléans était le centre stratégique chargé de l’approvisionnement et de la gestion en hommes et matériels du SHAPE en Europe. Aux camps de Maison-Fort et de Harbord-Barracks à Olivet, deux hôpitaux de mille lits chacun étaient prêts pour accueillir les blessés d’une troisième guerre mondiale imminente. Au camp La Forêt près de Fleury-les-Aubrais se trouvaient les écoles pour les mille cinq cents kids transportés chaque jour en school bus matin et soir ; ce camp abritait aussi une laverie-blanchisserie et une boulangerie industrielle fabriquant le pain de mie et aux raisins pour les quinze mille Américains de la zone, civils, épouses et enfants compris. Ils avaient leurs terrains de base-ball et de football américain, leurs lieux de culte, leurs cinémas qui passaient des films avant Paris – chaque jour deux séances, un film différent – et leurs bowlings, bibliothèques, agences de voyages, golfs pour officiers. Tout était fait pour qu’ils ne se sentent pas dépaysés dans une ville de soixante mille habitants – un peu complexés par ces « Ricains » modernes, mobiles, organisés et puissants. LIRE LA SUITE
Du funk américain à Stars 80 : les pérégrinations d’Alec Mansion

Difficile à avaler, mais le meilleur funkeur français des années 80 n’était ni Français, ni François, mais Belge. Avec deux impeccables albums sortis respectivement en 1982 et 1983, dont les mérites ont surtout été vantés par des hommes de radio et de studio, Marc Mansion de son vrai nom a toujours été un cas à part dans la variété francophone. D’abord passionné de pop anglaise comme tout type né à la fin des années 50, Alec entame un parcours musique classique avant de découvrir une autre musique, bien plus chaude et allumeuse, lors d’un voyage à Chicago. C’est décidé, dès son retour en Belgique il n’a qu’une idée en tête : faire du funk. Et c’est comme ça qu’avec l’aide des cerveaux du groupe Telex (les Kraftwerk belges), il va composer une pelletée de titres sans aucune fausse note, fruits d’une froide rencontre entre Prince et Chamfort. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise si la chanson préférée d’Alec Mansion est « Bar américain » de Jay Alanski, tant leurs styles sont proches.
Évidemment, s’il obtiendra un succès d’estime dans son pays, la France restera imperméable à ses disques, assurant une transition difficile entre la folk à texte et le disco à sexe. Alec prendra sa revanche quelques années plus tard en fondant avec deux de ses cinq frères le groupe Leopold Nord & Vous, coupables du hit européen de l’année 1987, « C’est l’amour », dont il aimerait d’ailleurs fêter les 30 ans en sortant un album au Brésil, ne me demandez pas pourquoi, il est comme ça Alec. Entre ses bandes-son pour la saga Stars 80, ses tournées avec la troupe du même nom, un épisode de directeur musical de The Voice Belgique et même un opéra rock intitulé Hopes (en compagnie de son pote Julien Lepers) qu’il essaie en ce moment d’adapter en série télé, Alec Mansion a un agenda de nabab, mais il a quand même trouvé un moment pour lever le voile avec nous sur tous les mystères qui entourent sa carrière.
Février du cinéma français
– Greg a fondé une entreprise nommée Alibi.com qui crée tout type d’alibi. Avec Augustin son associé, et Medhi son nouvel employé, il élabore des stratagèmes et mises en scène imparables pour couvrir leurs clients. Mais la rencontre de Flo, une jolie blonde qui déteste les hommes qui mentent, va compliquer la vie de Greg, qui commence par lui cacher la vraie nature de son activité. Lors de la présentation aux parents, Greg comprend que Gérard, le père de Flo, est aussi un de leurs clients…
– Pour leur permettre de mieux se connaître, dix personnes appelées à travailler ensemble se prêtent à un jeu de vérité par des questions-réponses. Petit à petit, chacun réalise que ce jeu leur échappe complètement…
LIRE LA SUITE
Le sale mec
« Aimant assez la logique des mots, je vais essayer de m’y cantonner, espérant ne pas me faire trop de nouveaux ennemis. Je suis nanti en ce domaine.
Le cinéma intellectuel n’existe pas, n’a jamais existé, n’existera jamais.
Le cinéma n’est pas un art.
Les gens qui entrent dans une salle de cinéma s’appellent des spectateurs. Le cinéma est donc un spectacle. Un grand film est destiné à plaire à des millions de spectateurs. On ne fait pas de l’art pour autant de gens. Il faudrait, par conséquent, faire des petits films. Or, le but d’un cinéaste est de faire des grands films. Du moins quand il le peut.
Berlin a jamais fait rire
« cette ville a déjà bien souffert… que de trous, et de chaussées soulevées ! (…) il paraît à Hiroshima c’est beaucoup plus propre, net, tondu… le ménage des bombardements est une science aussi, elle n’était pas encore au point… (…) ce qu’était assez curieux c’est que sur chaque trottoir, tous les décombres, poutres, tuiles, cheminées, étaient amoncelés, impeccables, pas en tas n’importe comment, chaque maison avait ses débris devant sa porte, à la hauteur d’un, deux étages… et des débris numérotés !… que demain la guerre aille finir, subit… il leur faudrait pas huit jours pour remettre tout en place… Hiroshima ils ne pourraient plus, le progrès a ses mauvais côtés… là Berlin, huit jours, ils remettaient tout debout ! (…) là vous voyez un peuple s’il a l’ordre inné… (…) Paris aurait été détruit vous voyez un peu les équipes à la reconstruction !… ce qu’elles feraient des briques, poutres, gouttières !… peut-être deux, trois barricades ?… encore !… là ce triste Berlin, je voyais dabs, daronnes, dans mes prix, et même plus vioques, dans les soixante-dix, quatre-vingts… et même des aveugles… absolument au boulot… (…) pas de laisser-aller !… pluie, soleil, ou neige Berlin a jamais fait rire, personne ! un ciel que rien peut égayer, jamais… déjà à partir de Nancy, vous avez plus rien à attendre… que de plus en plus d’ennuis, sérieux, énormes labeurs, transes de tristesse, guerres de sept ans… mille ans… toujours !… regardez leurs visages !… même leurs eaux !… leur Spree… ce Styx des teutons… comme il passe, inexorable, lent… si limoneux, noir… que rien que le regarder il couperait la chique, l’envie de rire, à plusieurs peuples… on le regardait du parapet, nous là, Lili, moi, Bébert… »
Louis-Ferdinand Céline, Nord, 1960.