Communautés et AAO

« Otto Muehl a incarné comme personne la schizophrénie collective du XXème siècle: monarchie, démocratie, communisme, fascisme, lutte des classes, révolution sexuelle, mouvement de la jeunesse, mouvement féministe, culture hippie, terrorisme, obéissance, résistance, dada, surréalisme, modernité, postmodernité… Il était anarchiste et “Leader Maximo”, artiste magnifique et petit-bourgeois mégalomane, victime et coupable, briseur anti-autoritaire de tabous et “paranoïaque archaïque”. » Citation et photo de Theo Altenberg, ex-membre des AAO en Autriche.

Otto Muehl, les communautés hippie des années 70, la secte AAO, la France contre le Système, lisez le topo complet sur le sujet dans la livraison n°9 de la revue Schnock, disponible depuis une semaine sur vos étalages. Vous y trouverez aussi des articles de fond sur le côté obscur de Coluche, le côté coquin de Paul Newman, le côté vilain de Paul Gégauff et comme d’hab des tas d’autres trucs mieux qu’Internet.

Comme les Loubards 70, le dossier Communautés 70 toujours croqué par Freak City est consultable en PDF ici.

BRAT (1997)

Danila, ancien soldat en Tchétchénie, assiste à la décrépitude de la Russie post-URSS, 5 ans après la chute de l’empire. Rien à dire, rien à foutre. Il hait tout ce qui vient des USA, et surtout la musique, sa meuf du moment est d’ailleurs « chanteuse » de dance, alors que lui est branché sur Nautilus Pompilius, un groupe de rock russe qui constitue toute la bande-son surréaliste du film. Pas gagné. Malgré tout ça, Danila est extrêmement relaxe, voire même stoïque. Sa vieille mère le tanne, et il rend donc visite à son frère Viktor à Saint-Pétersbourg pour faire de l’oseil. Connu sous le blase « Le Tartare », Viktor est nettoyeur et ne fait jamais de bavure. Le cadet zone, zone dans la ville, et tombe fatalement dans la criminalité. LIRE LA SUITE

Impossible de fermer l’œil

« Tout à coup je m’aperçus avec horreur qu’ils n’avaient pas de paupières. J’avais déjà vu des soldats sans paupières, sous le hall de la gare de Minsk, quelques jours plus tôt, à mon retour de Smolensk. Le froid terrible cet hiver-là avait produit les cas les plus étranges. Des milliers et des milliers de soldats avaient perdu les membres; le gel avait fait tomber par milliers et par milliers des oreilles, des nez, des doigts, des organes génitaux. LIRE LA SUITE

Welcome to the Jangle

Un coiffeur, pourquoi faire ? Flesh, Port Talbot, 1987. (Credit: Steve Gregory)

Pour savoir comment beaucoup d’écossais et quelques anglais ont réinventé la pop et le vêtement de pluie dans les années 80, procurez-vous le livre A Scene In Between de Sam Knee, ou bien écoutez sa sélection indie de 1980 à 1988 sur Noisey. Pour l’heure, voici la mienne :
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Anthony Pappalardo: Is there life after edge break?

Anthony Pappalardo a fait énormément de trucs dans sa vie. Il a commencé par s’intéresser au skate (ne pas le confondre avec le skater pro du même nom) et au hardcore/punk dans le Boston de la fin des années 80. D’un point de vue psycho-géographique, un parcours presque typique pour un ado américain. Des années 90 à 2000, il a joué de la guitare dans une dizaine de groupes punk, hardcore, emo, post-punk, shoegaze et power pop qui n’ont jamais réellement décollé. Les deux plus importants: Ten Yard Fight et In My Eyes. Depuis, Anthony est devenu journaliste, a sorti le meilleur livre jamais écrit sur le hardcore (Radio Silence) et le meilleur livre jamais écrit sur l’adolescence (Live… Suburbia!). Et en prépare un troisième. Lisez son interview fleuve en français sur NOISEY ou la version originale ci-dessous. LIRE LA SUITE

C’est l’Enfer ici


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La fin de l’Église

« Si les fautes de l’Église ont été nombreuses et graves dans sa longue histoire de pouvoir, la plus grave de toutes serait d’accepter passivement d’être liquidée par un pouvoir qui se moque de l’Évangile. Dans une perspective radicale, peut-être utopiste ou, c’est le moment de le dire, millénariste, ce que l’Église devrait faire pour éviter une fin sans gloire est donc bien clair: elle devrait passer à l’opposition, et pour passer à l’opposition, se nier elle-même. LIRE LA SUITE

Position Canterel


Iceberg Slim: Talking Jazz

De son vrai nom Robert Lee Maupin, Iceberg Slim fut, est, et restera l’archétype du mac modèle, qui engendrera, bien malgré lui, générations de voyous. Il aura suffit d’un livre, un seul: PIMP, the story of my life sorti en 1967 pour installer la légende. Une autobiographie violente, glauque, sans espoir, et sûrement aussi un peu mytho. Des contes du racisme et du sexisme ordinaire. 20 ans à arpenter le turf, de 1940 à 1960, 20 ans à renifler des noires et de la blanche, de Milwaukee à Chicago en passant par Rockford, Illinois. Il raccrochera le manteau de vison pour écrire sa vie… sans se douter qu’il ne sera pas au bout de ses soucis…

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KALT WIE EIS (1981)

Il a 18 ans et s’appelle David Balko, mais tout le monde l’appelle Dave. Il est en prison parce qu’il a volé des motocyclettes. Tel un caillou au fond d’un baquet d’eau glacée, Dave n’espère plus la liberté – de sa bande, personne ne vient le voir et sa petite amie, Corinna, semble l’avoir abandonné. Les fusibles de son cerveau sont en train de griller. Il décide alors de s’évader. Mais son escapade coûtera la vie d’un homme, Dave vivra désormais un cauchemar permanent. C’est l’histoire d’une quête désespérée du bonheur qui dégénère en destruction nihiliste.

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