AND SOON THE DARKNESS (1970)

« Alfred Hitchcock rencontre Claude Chabrol dans un épisode de Chapeau Melon et Bottes de Cuir » aurait pu être une bonne accroche pour une sortie DVD française du film. Ça n’est jamais arrivé. Pire, ce film britannique de Robert Fuest (réalisateur hyper instable) a subi un remake américain déplorable (pléonasme) de Marcos Efron en 2010. La scène: deux petites anglaises sont en vacances dans la campagne orléanaise. Ne cherchez pas Landron sur une carte, la ville n’existe pas et n’a jamais existé. Ceci renforce le mystère. De promenades en vélo au fil des bleds, elles tombent sur Paul (Sandor Elès), un semi-mod qui commence à les suivre en scooter. Cathy le trouve cutee et se dispute avec Jane (Pamela Franklin) plus prude et raisonnée. Leurs routes se séparent après ce buisson ardent autour duquel tout le reste du film va évoluer.

La plainte se lit sur les visages.
Ah, cette fameuse départementale 12.
Face !

L’intrigue est maintenant lancée, Cathy a disparu et le coin si calme et bucolique va révéler sa vraie nature. Douce France va s’avérer piquante. Alors qui, où, quand, comment ? La brise estivale caresse les cuisses de Jane qui pédale de plus en plus vite pour aller nulle part. C’est parti pour le jeu du gros chat et de la petite souris. Paul, friend or foe ? Qu’est ce que raconte cette vieille anglaise ? Lassal trompe t-il sa femme, et plus ? Pourquoi ce gendarme n’est jamais chez lui quand on a besoin de lui ? Jean Carmet avec des cheveux ? Oui. Le mystère s’effeuille au fil d’une réalisation millimétrée telle l’heure du thé. Un décor désertique, des dialogues de même, des shorts très serrés, et une fin à l’image de l’orage s’abattant sur les plaines; annonciateur de l’horreur réutilisée depuis dans plein de mauvais films français tournés en milieu inconnu et hostile. Ce film oublié lui, mérite une ville à son nom, que s’appelerio Landron.

Un nom d’auberge aussi avenant que bien trouvé…
« – Je vais nulle part – Montez. »

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