Attention les Yeux !

Depuis Amanda Lear, il n’y avait plus eu de femme en couverture de Schnock, la parité est désormais respectée avec un ratio de 2/7. Correct ? C’est au tour de Miou-Miou, accompagné des deux valseurs, de se désaper lascivement, avec le nez de Robert Dalban, non, je charrie. Bienvenue dans ce n°7, fêtant l’été 1973 ou l’été 2013 je ne sais plus.

Dans le Top 15 apéro vol.2, place aux boissons (qui peuvent être aussi estampillés goûter) et au tristement célèbre Tang, la boisson spatiale à l’orange, qui moi me rappelle plus les visites interminables dans les hôpitaux que l’apéro. Fruité, Athlon et Mouss’Or parleront aux plus puristes de la discipline. Il y aussi Desports dans ce Schnock. Après le réconfort, l’effort. Le film de la victoire de Noah à Roland Garros 83 mais surtout l’immanquable Tour de France des Schnocks vol.1 (ce qui signifie un vol.2 à venir, mmm). Chanson. Ça cause Galibier, baroud, élastique, bonification, suçage de roue, Kübler, Mer(x)c(x)k(x), Robic, Van Impe, Willy Voet, Blondin, Babybel ou Kraftwerk, dans un langage toujours châtié. Et Audiard d’ajouter: « Les gens qui n’aiment pas le vélo nous emmerdent, même lorsqu’ils n’en parlent pas »!

« Chantons pour toi Tour de France, C’est la super ambiance »

Le dossier Valseuses, outre l’entretien de Sylvette Herry et l’abécédaire du film (qualifié d’authentiquement nazi ou de décharge publique à l’époque, ahah) contient l’indispensable conversation avec Bertrand Blier qui ne peut une nouvelle fois s’empêcher de tailler Calmos, son film le plus trouculent, merde! Les questions se perdent un peu sur la fin mais Blier ne perd jamais son mordant: « j’ai voulu faire un film contre le cinéma français bourgeois ».

« L’homosexualité, c’est sans doute beaucoup plus subtil que ce qu’on en dit. »

Sur une note similaire, c’est Gérard Pirès plus loin qui est soumis au questionnaire de carrière. Et je me rends compte que j’apprécie quasi aucun des films de ce type, à part Elle court, elle court la banlieue. Qu’est ce que c’était chiant Fantasia chez les ploucs putain ! Son franc-parler amène toutefois des vérités assez criantes sur les cadors du cinéma français. Et puis les époques abordées (de liberté?) amènent toujours des trajectoires imprévisibles, comme une réalisation de Taxi, 20 ans plus tard…

Dans l’Anthologie de la bourde chansonnière, et à raison d’un jeu de mot par mot, l’auteur balance les plus grosses coquilles de la variété française avec en tête le « c’était fin-août début juillet » hommage à Sidney Lumet de notre bon Johnny, hop, comme une lettre à la poste. J’aime beaucoup le psychAdélique d’Etienne Daho, perso.

Et puis les destins extraordinaires rythment comme d’hab le chapitrage, Angelo Rinaldi (interviewé par Eric Naulleau, tiens tiens) le critique littéraire assassin mais lucide devenu académicien, la folle histoire du patron de presse Cino Del Luca et les aventures de André Bercoff, journaliste 1.0 qui nous parle de Pierre Brasseur qui chiait sur des tables de resto ou de Mitterand qui passait le oinj sans corde à linge, halala. J’ai oublié Nounours, Delpech, et les autres ! La revue ne s’essouffle pas (jamais coincée dans le gruppeto culturel) contrairement à nous pendant sa lecture. Vieux, jeune, jeune vieux, Schnock c’est toujours 176 pages écrites petit mais avec grand style (et rigolade).

« Hein les enfants »

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