Brutalisme

« The last spire » sera le dernier album de CATHEDRAL. Les anglais ont quand même réalisé 10 albums en un peu plus de 20 ans, grosse moyenne. Humbles, ils ont jugé qu’il était temps d’arrêter. Ou bien alors ils en ont marre de composer des morceaux de 10mn ce qui est compréhensible aussi. Lee Dorrian, ex-chanteur de Nalpam Death et fondateur du puissant label Rise Above en parle ici, sans donner son avis sur le suicide. Après la période stoner LSD du groupe dans les années 90, comme tout le monde, ils sont revenus au doom noir des débuts sur « Endtyme » et les suivants (j’ai un faible pour « The VIIth coming » moi, je n’ai jamais su pourquoi). Mais en fait c’est bien plus que ça.

Sur ce dernier disque (à la pochette malheureusement bien plus merdique que ce à quoi ils nous avaient habitué) je ne vois quasiment rien de faible. Le son est plus lourd que jamais. Après l’entrée en Enfer, Pallbearer explose tout sur 12mn, avec chœurs de sorcières, faux cuivre, respiration acoustique et une accélération finale géniale. Cathedral of the damned et son break Jacques Tati (!) n’est pas un hommage à Dominique Venner, Burzum s’en chargera sans doute sur son futur disque. « Tower of silence » vient montrer à Electric Wizard qui sont les patrons du genre. ‘Infestation of grey death’ possède un refrain « alternatif » surmonté d’une mosh part géante. « An observation » est un délire kraut-metal comme eux seuls en sont capables. C’est déjà l’heure du dernier ricanement, « This body, thy tomb » 8ème piste pour un adieu déchirant à l’orgue de 9mn. Salut les gars.

Comments are closed.