TOUS LES ARTICLES AVEC Marcel Aymé

Baudelaire la baudruche

« Tenez, rouvrons les Fleurs du Mal. Voici l’Homme et la Mer. Rassurez-vous, je me bornerai à en lire le premier vers : Homme libre, toujours tu chériras la mer. Affirmation péremptoire et gratuite. Un homme libre peut très bien détester la mer. Voyons maintenant les Chats. Le sonnet commence ainsi : Les amoureux fervents et les savants austères – Aiment également en leur mûre saison — Les chats puissants et doux… Je vous le demande, pourquoi les amoureux et les savants aimeraient-ils nécessairement les chats et pourquoi en leur mûre saison ? LIRE LA SUITE

Le confort intellectuel

« Il se peut que le confort passe pour un privilège de la bourgeoisie. Et après ? Il n’y a là rien qui le condamne. Il me semble que si je me présentais à la députation dans un quartier ouvrier, mon premier soin serait de promettre aux citoyens le confort matériel. Je ne crois pas que les candidats en usent jamais autrement. Et si, après avoir promis à mes futurs électeurs le confort matériel, je leur promettais le confort intellectuel, ils n’auraient pas lieu d’être froissés ni mécontents, au contraire. En fait, je n’irai jamais solliciter les suffrages de la classe ouvrière. Elle m’inspire bien sûr des sentiments chrétiens, mais assez proches de l’indifférence. Pourquoi ne le dirais-je pas, puisque c’est la vérité ?
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