TOUS LES ARTICLES AVEC Gérard Depardieu

Haut les masques

« Il ne faut pas accepter tout le temps de jouer les imbéciles, il y a le risque que ça vous aille ! Après, les gens vous reprennent. Et les rôles d’imbéciles sont souvent les meilleurs. C’est ce qu’on fait le mieux pour réussir. Si on se prend pour trop grand, on se casse la gueule. On n’a pas l’idée juste de ce qu’on est. Qui fait l’ange fait la bête, comme dit le dicton. »

L’ultime entretien de François Perrot, à lire dans le Schnock #30.

Jacques Rouffio : Du sucre sur le dos

Après que le Rideau de Fer soit tombé, les rideaux des cinémas ne se sont plus jamais rouverts pour les films de Jacques Rouffio. L’Orchestre Rouge est son dernier long-métrage sorti en salles, il y a 27 ans, dénonciation du nazisme et du bolchevisme adaptée de Gilles Perault et préfigurant la chute de l’empire soviétique. Il ne tournera ensuite que pour la télévision des adaptations de romans, un cycle entamé en 1988 avec L’Argent de Zola, Le Roman de Charles Pathé en 1995 ou plus récemment Maupassant pour la 2. Alors, pourquoi Rouffio ne tournait plus ? Il aura fallu attendre fin 2012 pour qu’un festival de cinéma lui rende enfin hommage, les Feux Croisés dans le Finistère. Il était temps, Rouffio nous a quitté le 8 juillet dernier, après une longue convalescence dans le 13ème arrondissement de Paris. Rouffio n’a pas été qu’un témoin de la carrière de Romy Schneider (il apparaît dans 3 documentaires sur elle) qu’il dirigea dans le dernier film de l’actrice La Passante du Sans-Soucis (adaptation de Joseph Kessel). Quoiqu’en pense la critique et Première, je cite: « Les films qu’il a tournés après 1975 l’ont remis à sa juste place: celle d’un artisan à la main parfois lourde », sa main lourde aurait très bien pu tomber à nouveau sur quelques têtes molles ! Ses quelques films virulents et visionnaires, à l’instar d’un Yves Boisset, raisonnent encore dans le monde d’aujourd’hui. Et plus particulièrement sa triplette des années 70, ère de la comédie cinglante, composée de Sept Morts sur Ordonnance, Violette & François et Le Sucre. LIRE LA SUITE

Lettre à l’artiche

« Un jour, on m’a réveillé à huit heures du matin. Un type m’a annoncé au bout du fil que j’allais tourner deux jours dans un court-métrage de Roger Leenhardt, Le Beatnick et le Minet. Il a ajouté que je toucherais cinq cents francs par jour. Cinq cents balles par jour en 1965! J’ai compris d’un trait ce qu’était l’argent. Ce fut une révélation. Sans doute parce que c’était de l’argent honnête. Avant, quand j’avais besoin de blé, je faisais du trafic avec les Américains à Châteauroux. Whisky, cigarettes, ce n’était pas un problème. A l’occasion, je volais un petit peu, pour me faire plaisir. D’ailleurs, sur un film, s’il m’arrive de repérer une jolie poignée de porte, je ne peux pas résister. C’est une façon de laisser une marque, son empreinte. J’aime aussi beaucoup les cendriers dans les grands hôtels. Cela me rend euphorique ces fric-frac. Parfois, je suis un peu ennuyé, parce qu’il m’arrive de me « servir » chez mes meilleurs amis! Demain soir, je dîne à l’Élysée… LIRE LA SUITE

Coup de Tête.



Dites-lui que je l’aime, 1977, Claude Miller.