TOUS LES ARTICLES AVEC Zygmunt Bauman

Les rejetés du festin

« Contester l’état des choses et le mode de vie responsable de leur perpétuation n’est plus perçu comme une défense justifiée du respect des droits humains perdus/volés (et pourtant inaliénables), dont les principes devraient être reconnus et recevoir un traitement égal. Cette contestation est même considérée de la manière dont Nietzsche regardait la « compassion active pour tous les ratés et les faibles » : un sentiment « plus nuisible qu’aucun vice », car « ménager, compatir, là fut toujours le plus grand de mes périls ». LIRE LA SUITE

La ville sans attaches

« D’après l’analyse de Henning Bech, la sensation grisante d’occasion et de liberté associée à la vie urbaine ne provient pas seulement de l’abondance des impressions disponibles, mais aussi – et peut-être principalement – de la « libération de soi-même » […] – les relations urbaines sont anonymes et n’engagent à rien. Elles sont également saturées d’esprit consumériste : on ne s’y engage que pour les dissoudre à nouveau, elles durent autant que le plaisir qu’elles procurent, et s’effondrent dès qu’un plaisir plus grand, provenant d’une source différente, commence à pointer le bout de son nez : on contracte les rencontres fortuites humaines aussi facilement qu’on s’en débarrasse, comme pour l’appropriation des articles de supermarché, puisqu’elles ne sont motivés et soutenus que par des attentions et désirs instables. LIRE LA SUITE

Présent perpétuel

« Dans la vie-jeu des consommateurs postmodernes, les règles changent sans arrêt en cours de partie. La stratégie annoncée consiste donc à ne faire durer aucune partie – de sorte qu’un jeu de vie mené raisonnablement demande la division d’une même grande partie globale, dotée d’enjeux colossaux, en une série de parties brèves et étroites dotées de petits enjeux. Les principes directeurs de tout comportement rationnel deviennent : « Détermination à vivre un jour après l’autre » et « Décrire la vie quotidienne comme une succession d’urgences mineures ».

Ne faire durer aucune partie signifie se méfier des engagements à long terme. Refuser d’être « fixé » d’une manière ou d’une autre. Ne pas se faire ligoter à un endroit, quand bien même il est présentement agréable d’y faire une halte. Ne pas consacrer entièrement sa vie à une seule vocation. Ne jurer consistance et loyauté à rien ni personne. LIRE LA SUITE

La Vie en Miettes

« Dans l’unité que l’on trouve dans la rue, l’étranger constitue un obstacle; la rencontre, une nuisance et un retard. Dans la rue, impossible de ne pas être à côté des autres. Mais on fait tous les efforts du monde pour ne pas être avec les autres.
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