TOUS LES ARTICLES INTERVIEWS

Guy Marchand en a toujours rien à foutre

Fidèle figure de ‘gros con’ du cinéma français, l’acteur et chanteur Guy Marchand a traîné sa désinvolture du Belleville où il a grandi à la Provence où il compte finir sa vie. Il est à la une du dernier numéro de Schnock (le #27) et voici l’intégrale de notre conversation téléphonique du 7 février dernier (dont vous pourrez lire quelques passages dans la revue suscitée). 81 piges, et en putain de forme.

C’est bon, vous êtes prêt ?
Je ne suis jamais prêt !

Vous êtes entré dans le cinéma par hasard…
Je ne sais pas ce que ça veut dire, le hasard ! Je suis rentré dans l’armée par hasard, j’en suis sorti par hasard, et puis j’ai écrit une chanson par hasard, qui a été un grand succès. Et après, on m’a fait faire des films à un moment où je ne vendais pas beaucoup de disques, ce qui m’a sauvé un peu la vie, c’est tout.

Le métier d’acteur, c’était donc un boulot par défaut ?
Je ne sais pas quoi vous dire… C’étaient de vieux fantasmes, à Claude Moine et moi. On allait au cinéma, on se mettait au premier rang, et on voulait rentrer dans l’écran quoi. Et puis un jour, on y est rentrés dans l’écran, et bon, on a été un peu déçus. On est une génération où le cinéma a été notre seul fantasme, nous les enfants de la Guerre… Quand on allait au cinéma, en première partie, il y avait les actualités et on voyait les camps de concentration, avec les Caterpillar qui emmenaient tous ces pauvres gens dans des trous. On avait 7/8 ans, et rien n’était censuré. On avait vécu dans la merde, l’horreur, donc le cinéma c’était le fantasme absolu, la seule échappatoire. LIRE LA SUITE

Une nuit à l’Echapp

Du début des années 70 au milieu des années 80, Clichy-sous-Bois fut le fief français du funk. Lorsque le son boogie a soudain déboulé en provenance de New York City, c’est à l’Echappatoire, une discothèque de Seine-Saint-Denis où sévissait un certain Milan Zdravkovic aux platines, que toutes les nouveautés de ce nouveau genre taillé pour la danse tournaient en rotation lourde, parfois quatre fois par nuit. D’abord passionné de musique, danseur puis DJ et producteur, celui qui se faisait appeler Micky Milan a vite constitué une troupe autour de lui : la bande de l’Echapp. La D.A. et future chanteuse Katia, le tout jeune François Feldman ou encore les célèbres Elegance (auteurs du tube « Vacances j’oublie tout ») faisaient tous partie du même cercle et suivaient la même philosophie : tout pour la fête, la musique et la sape. Micky Milan nous a raconté ses souvenirs de l’Echappatoire, avec ses videurs profs de math, ses nuits finissant à 9h du mat’, et ses stars fidèles chaque samedi soir.

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Bibi Flash – Histoire d’1 hit

« Histoire d’1 soir », double-titré « Bye bye les galères », a déferlé sur la France des tubes de l’été et des radios libres comme un boulet de canon fin 1983. Chantée par une certaine Bibi Flash, étudiante en cinéma à La Sorbonne exilée de sa ville natale, Le Havre, et livrée à elle-même dans le Paris du Palace, des producteurs chaud-lapins et du showbiz, le titre sonnait comme ses prédécesseurs, Chagrin d’Amour et Élégance : un disco-funky parlé qui évoquait les vicissitudes nocturnes de la vie urbaine, avec quelques vices cachés en bonus. Devenue chouchou de NRJ et estampillée « passionara des funkies » par la presse jeune dès son troisième 45 tours, Bibi arrêtera les études, fera le tour de l’hexagone et des plateaux télé pour chanter l’hédonisme parisien. Elle s’éclipsera après une poignée d’autres maxis et un album intitulé Imposture, sorti en 1987. Mais l’histoire de « Bye bye les galères » a duré bien plus d’un soir, son refrain résonne encore 34 ans plus tard et pour la première fois, Bibi Flash en personne raconte l’histoire de ce morceau dans le détail.

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Du funk américain à Stars 80 : les pérégrinations d’Alec Mansion

Difficile à avaler, mais le meilleur funkeur français des années 80 n’était ni Français, ni François, mais Belge. Avec deux impeccables albums sortis respectivement en 1982 et 1983, dont les mérites ont surtout été vantés par des hommes de radio et de studio, Marc Mansion de son vrai nom a toujours été un cas à part dans la variété francophone. D’abord passionné de pop anglaise comme tout type né à la fin des années 50, Alec entame un parcours musique classique avant de découvrir une autre musique, bien plus chaude et allumeuse, lors d’un voyage à Chicago. C’est décidé, dès son retour en Belgique il n’a qu’une idée en tête : faire du funk. Et c’est comme ça qu’avec l’aide des cerveaux du groupe Telex (les Kraftwerk belges), il va composer une pelletée de titres sans aucune fausse note, fruits d’une froide rencontre entre Prince et Chamfort. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise si la chanson préférée d’Alec Mansion est « Bar américain » de Jay Alanski, tant leurs styles sont proches.

Évidemment, s’il obtiendra un succès d’estime dans son pays, la France restera imperméable à ses disques, assurant une transition difficile entre la folk à texte et le disco à sexe. Alec prendra sa revanche quelques années plus tard en fondant avec deux de ses cinq frères le groupe Leopold Nord & Vous, coupables du hit européen de l’année 1987, « C’est l’amour », dont il aimerait d’ailleurs fêter les 30 ans en sortant un album au Brésil, ne me demandez pas pourquoi, il est comme ça Alec. Entre ses bandes-son pour la saga Stars 80, ses tournées avec la troupe du même nom, un épisode de directeur musical de The Voice Belgique et même un opéra rock intitulé Hopes (en compagnie de son pote Julien Lepers) qu’il essaie en ce moment d’adapter en série télé, Alec Mansion a un agenda de nabab, mais il a quand même trouvé un moment pour lever le voile avec nous sur tous les mystères qui entourent sa carrière.

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Les Inconnus en 1992

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Down With Da Crew !

Entre 1994 et 2001, Rennes a été la capitale hardcore de la France. Vous en doutiez ? Allez voir ces photos et lisez l’interview de David Mancilla ici. On y parle de Stormcore, du Superbowl of Hardcore, du KDS crew, de la Hardside Connection et d’Overcome Records, entre autres !

ZONE 80

Belmondo Funk, Buffet Froid, Bomber Fourré : ENTREZ DANS LA ZONE

Complément d’enquête : The Cro-Mags

La gloire, le succès, la déchirure, les embrouilles entre skinheads, krishnas, drogués, labels et tourneurs, la reformation, les reformations, les alliances, les trahisons… Cro-Mags a tout connu. Le groupe formé en 1982 aura vu toute la scène New York Hardcore des années 80 et 90 défiler dans ses rangs et est devenu le parrain de ce son crossover hardcore/metal qui est aujourd’hui la norme. Tout ça grace aux riffs surpuissants de Parris Mayhew. Il n’a rien à vendre, ni rien à gagner, il ne concocte pas de smoothies, il ne poignarde pas non plus ses anciens collègues : l’ancien guitariste et cofondateur des Cro-Mags a juste répondu calmement à toutes les questions qu’on pouvait se poser sur le plus célèbre des groupe de hardcore.

L’INTERVIEW EN FRANÇAIS // U.S. ENGLISH VERSION // LE THREAD SUR LE FORUM BRIDGE 9 !

20 ans de Cro-Mags.

NYHC’s Anatomy

De Bri Hurley (qui photographiait la sauvagerie du CBGB et en a tiré un livre, Making a Scene) à Beth Lahickey (qui a compilé l’anthologie straight edge All Ages), les filles ont toujours été impliquées dans la scène NYHC. Peu savent par contre que l’actrice Brooke Smith, rendue célèbre par Le Silence des Agneaux et la série Grey’s Anatomy traînait elle aussi au CBGB dans les années 80. LIRE LA SUITE

Posh Isolation : Whip not speak

Posh Isolation est un label de Copenhague qui existe depuis 2008. Il est lié de près ou de loin à tout ce que le pays a sorti de bien ces 5 dernières années (Iceage, Sexdrome, Marching Church, Lower, Lust For Youth, Vår, etc). Le dernier projet extrait de leur cave humide : Croatian Amor, un duo ambiant d’europop bruitiste. En plus de son interview à lire en français sur NOISEY, Loke Rahbek m’a proposé une playlist musique sans paroles que vous pouvez écouter plus bas. Avec un fouet ou pas.
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