TOUS LES ARTICLES FILMS NOUVEAUX

UGC Illimité 10

——— BIEN ———
1. The Square, Ruben Östlund.
2. Good Time, Benny & Josh Safdie.
3. Faute d’amour, Andreï Zviaguintsev.
4. On l’appelle Jeeg Robot, G. Mainetti.
5. Problemos, Eric Judor.
6. Une vie violente, Thierry de Peretti.
7. Compte tes blessures, Morgan Simon.
8. Kong: Skull Island, Jordan Vogt-Roberts.
9. La Mécanique de l’ombre, T. Kruithof.
10. 12 Jours, Raymond Depardon.
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Ruben Östlund (2004-2017) : L’art du mälaise

GITARRMONGOT (2004)

Premier film d’Östlund après sa période ski, The Guitar Mongoloid ne raconte aucune histoire. Son personnage central, un joueur de guitare aux capacités psychomoteurs limitées, mendie dans les rues de Göteborg en livrant sa propre version du « Lion est mort ce soir ». Le soir, il prend le tram en faisant des gros doigts à son père (son beau-père ? son grand-frère ? son pote ?) qui fait la même chose de ses journées et ils se retrouvent dans la chaleur d’un foyer pour jouer à nouveau mal de la guitare. A côté de ça, toute la Suède mongoloïde nous est présentée en plan fixe, le dogme que Östlund ne fera que répéter et améliorer par la suite. Des adulescents attardés jettent des vélos dans un port, les accrochent à des lampadaires, les jettent d’un pont, les agressent non-stop, les haïssent du plus profond de leur être… la Ligue de Défense des Vélos a certainement dû être abasourdie par autant de violence gratuite. D’autres, plus vieux, et encore plus débiles, jouent à la roulette russe. D’autres très jeunes se lancent dans un concours de ‘sieg heil’ rythmé en salle de gym. Deux shitheads se filment tentant de se briser une bouteille de bière sur le crâne (dédicace chauvine au sweat Royal Wear et au maillot Zidane). Des motards se bastonnent pour une rayure. Des skaters se shootent à l’hélium. Une voiture devient folle sur un parking. Une vieille dame déjà folle parle aux portes. Et ainsi de suite. La Suède de 2004 dans toute sa débilité et son non-sens et aucune influence à revendiquer. Même pas celle d’Harmony Korine. A la limite, celle du Norvégien Roy Andersson. Le plan final est d’ailleurs très beau dans sa laideur : le garçon assemble des dizaines de sacs poubelle ensemble, les gonfle et les fait s’envoler dans le ciel. Les passants s’arrêtent pour admirer cette poubelle géante dominant la ville.
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LAISSEZ BRONZER LES CADAVRES (2017)

Sur le papier, j’étais la cible privilégiée du troisième et dernier long-métrage du couple Hélène Cattet et Bruno Forzani. Déjà, c’est une adaptation d’un roman de Jean-Patrick Manchette et Dieu sait que c’est touchy. Les dernières en France remontent à l’ère de la Série Noire et du POLAR80, a l’époque où Alain Delon donnait l’impression d’avoir racheté le back catalogue de l’écrivain. Elles étaient toutes plus ou moins ratées, et jamais aussi pessimistes et nihilistes que le matériau de base. En 2015, La Position du tireur couché a été de nouveau adaptée, par un certain Pierre Morel, avec Sean Penn et Idris Elba (ouais ouais). Je n’ai pas vu ce Gunman, mais je ne crois pas avoir loupé grand-chose. Bref, Laissez bronzer les cadavres !, premier roman de Manchette (et Jean-Pierre Bastid), récit ultra-précis, à la fois ensoleillé et glacial, d’un hold-up et du siège qui s’en suit chez une peintre et ses « amis », a longtemps été considérée inadaptable jusqu’à ce que les deux cinéastes franco-belges ne s’y collent. Après Amer et L’étrange couleur des larmes de ton corps, plutôt des « expérimentations » voire des « expériences visuelles et sonores » que des films classiques, autant inspirés par le giallo que par la photo ou les arts plastiques : fans de polar, de western et de violence esthétisée attendaient ce projet au tournant. LIRE LA SUITE

UNE VIE VIOLENTE (2017)

Non, Une vie violente n’est pas une comédie romantique ou un film de mœurs français comme il en pleut tant, et comme pouvait nous laisser présager l’affiche. Le mariage dont il est question ne prend d’ailleurs que quelques minutes du film, et est juste là pour montrer que même dans les moments de pure allégresse, la Faucheuse n’est jamais loin et frappe qui elle veut, quand elle veut, et où elle veut, pour reprendre un infameux flyer de l’OAS. Ici c’est pas l’Algérie mais la Corse, et le combat des militants nationalistes du FLNC, défendant leur putain d’île contre la main-mise de l’État Français et la main noire de la Mafia, ne se fait évidemment pas sans casser quelques œufs et briser quelques vies. Guerre civile ? Pour eux oui. Certains s' »engagent » par conviction, par tradition, d’autres pour les affaires, ou pour suivre les copains, mais tous se retrouvent mouillés à un moment ou un autre et la marche arrière n’est plus possible. LIRE LA SUITE

Février du cinéma français

– Greg a fondé une entreprise nommée Alibi.com qui crée tout type d’alibi. Avec Augustin son associé, et Medhi son nouvel employé, il élabore des stratagèmes et mises en scène imparables pour couvrir leurs clients. Mais la rencontre de Flo, une jolie blonde qui déteste les hommes qui mentent, va compliquer la vie de Greg, qui commence par lui cacher la vraie nature de son activité. Lors de la présentation aux parents, Greg comprend que Gérard, le père de Flo, est aussi un de leurs clients…

– Pour leur permettre de mieux se connaître, dix personnes appelées à travailler ensemble se prêtent à un jeu de vérité par des questions-réponses. Petit à petit, chacun réalise que ce jeu leur échappe complètement…
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UGC Illimité 9

Le moins pire de l’année :

1. Everybody Wants Some!!, Linklater.
2. The Strangers, Na Hong-jin.
3. Dernier Train Pour Busan, Yeon Sang-ho.
4. The Invitation, Karyn Kusama.
5. Belgica, Felix Van Groeningen.
6. Elle, Paul Verhoeven.
7. Irréprochable, Sébastien Marnier.
8. Green Room, Jeremy Saulnier.
9. Premier Contact, Denis Villeneuve.
10. Mauvaise Graine, Claudio Caligari.
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MADE IN FRANCE

UGC Illimité 8

Le moins pire de l’année :

1. Youth, Paolo Sorrentino.
2. A Most Violent Year, J.C. Chandor.
3. The Visit, M. Night Shyamalan.
4. Mad Max: Fury Road, George Miller.
5. Réalité, Quentin Dupieux.
6. Valley of Love, Guillaume Nicloux.
7. Straight Outta Compton, F. Gary Gray.
8. La Loi du marché, Stéphane Brizé.
9. Love And Mercy, Bill Pohlad.
10. Il est difficile d’être un Dieu, Alexeï Guerman.
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SOUS-SOLS (2015)

Un caveau transformé en stand de tir anti-Vatican II, un gynécologue du plaisir roi de l’éjac’ tonitruante, un maniaque de trains miniatures, une férue de sado-masochisme bénévole dans une asso luttant contre la violence faite aux femmes, un chasseur sachant chasser le singe, le cerf et l’antilope, un nostalgique du 3ème Reich et grand amateur de trombone, une femme câlinant chaque soir son bébé en plastique dissimulé dans un carton, un veilleur de nuit réduit en esclavage la journée par sa femme moche et cruelle, des jeunes aimant les aiguilles, un fouetteur aussi petit que sympa, une femme animée à l’idée de passer 10 heures à 4 pattes dans une cage… Voilà ce que vous pourrez trouver dans les sous-sols les plus obscurs d’Autriche, ceux en tous cas qu’Ulrich Seidl (Animal Love, Import/Export) a choisi de montrer dans son dernier film, Im Keller, dans son style toujours aussi déprime et grinçant.

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UGC Illimité 7

Dernier UGC Illimité de l’année, ni masque ni plume mais simplement d’horribles et cruelles notes, car le commentaire culturel a assez duré.

10/10 – ’71, Yann Demange.
9/10 – Interstellar, Christopher Nolan.
8/10 – It Follows, David Robert Mitchell.
7/10 – Enemy, Denis Villeneuve.
7/10 – Night Call, Dan Gilroy.
6/10 – Mange Tes Morts, Jean-Charles Hue.
5/10 – Under The Skin, Jonathan Glazer.
5/10 – Near Death Experience, Gustave Kervern et Benoît Delépine.
4/10 – Le Labyrinthe, Wes Ball.
3/10 – Fils De, HPG.
2/10 – White God, Kornel Mundruczó.
1/10 – American Nightmare 2 : Anarchy, James DeMonaco.
0/10 – Annabelle, John R. Leonetti.
-1/10 – Eden, Mia Hansen-Løve.

Les précédents UGC Illimité :

UGC Illimité 1 (Hiver 2012)
UGC Illimité 2 (Hiver 2013)
UGC Illimité 3 (Printemps 2013)
UGC Illimité 4 (Été 1973)
UGC Illimité 5 (Automne 2013)
UGC Illimité 5 (Printemps 2014)