TOUS LES ARTICLES AVEC USA

David Geffen : démon ou génie ?

« Les géants de l’industrie de l’entertainment américain viennent souvent des finances, des banques, fréquemment de la télévision ou des agences de talents, parfois du cinéma, presque jamais de l’industrie du disque. Sauf David Geffen.

Avec Motown, Berry Gordy a su vendre la pop music aux teenagers blancs, en rendant la musique noire « hip ». David Geffen va faire mieux : il va rendre le rock « soft » et la pop « cool ». Ce passage du « hip » au « cool » est un tournant important pour l’entertainment.

Si Berry Gordy est né noir, David Geffen est né pauvre. « En Amérique, la plupart des riches ont commencé par être pauvres », explique Tocqueville, en une formule célèbre. Issu d’une famille juive européenne émigrée de Tel-Aviv (alors encore en Palestine), Geffen a grandi dans les années 1940 dans le quartier juif de Brooklyn à New York. Autodidacte, il n’a jamais fini ses études universitaires, même s’il s’invente un diplôme de UCLA, l’université publique de Californie, pour obtenir un premier job à vingt ans chez l’une des « talent agencies » d’Hollywood, William Morris. Il commence à distribuer le courrier dans les bureaux et observe les gens parler au téléphone. « Je les écoutais parler et je me suis dit : je peux faire ça moi aussi. Parler au téléphone. »

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Les Gens de la pluie

Qui est Coppola en 1968, l’année où est tourné The Rain People ? C’est déjà un cerveau qui déborde. En 1962, poursuivant un cursus cinéma à l’UCLA, il en profite pour réaliser des petits films d’horreur et un western softcore inititulé L’Ouest sauvage et nu. Sacré nom. Il devient ensuite l’assistant du célèbre Roger Corman qui lui demande d’abord de recouper des films étrangers pour les USA, avant de le laisser diriger son premier long-métrage d’horreur, le culte Dementia 13. Coppola va ensuite se débrouiller pour s’installer durablement dans la profession, via notamment un job fixe de scénariste pour le puissant Sevent Arts. Quelques scripts, un teen movie et une comédie musicale ratée plus tard, Francis n’a pas encore 30 ans et est déjà vacciné de son expérience avec les gros studios. C’est dans ces circonstances que se tourne le premier film 100% Coppola (écrit, réalisé et produit par) : The Rain People, dont son ami George Lucas tirera le documentaire Filmmaker.

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US (2019)

1. Plus personne ne sait faire de film d’horreur convenable aujourd’hui (exit Ari Aster) donc pourquoi ne pas remettre le couvert après le couronnement de Get Out. Jordan Peele a de l’ambition.

2. En saupoudrant son film d’une vague critique sociale – les gilets jaunes sont des combinaisons rouges – et en évitant l’écueil de la secte, le réalisateur sait qu’il séduira davantage les médias que, disons, le discours d’Escape Game. Le beau-frère de Jordan Peele est le boss de BuzzFeed.

3. Le plus effrayant dans Us est son absence totale de substance (ou son trop-plein d’idées dira-t-on) : des doubles maléfiques sous terre reproduisant les gestes de leurs alter egos à la surface, un verset de la Bible, une fête foraine, une chaîne humaine, des lapins, des ciseaux… Et toujours cette proportion grandissante des films actuels qui hésitent entre explication et libre-interprétation. De toute façon, les spectateurs sont bêtes et iront chercher leur réponse sur Internet. Jordan Peele est un snob. LIRE LA SUITE

Michael Winner aux USA (1971-1974)

« A team effort is a lot of people doing what I say. »

Avant de devenir le prince de la répartie implacable et incorrecte, Michael Winner s’est fait remarquer grâce à des comédies anglaises plus ou moins légères, à la mode du Swinging London des années 60, menées tambour battant par son premier acteur fétiche: le grand Oliver Reed. Leur dernière collaboration, Hannibal Brooks en 1969, mélangeant aventure, seconde guerre mondiale et film animalier, attire l’attention d’Hollywood. L’année d’après il y file diriger son premier film américain: LIRE LA SUITE

Capes et Guitares

CRYAN’ SHAMES – Sugar & spice (1967, Columbia)
CRYAN’ SHAMES – A scratch in the sky (1967, Columbia)
CRYAN’ SHAMES – Synthesis (1968, Columbia)

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L’Apocalypse selon Saint-Jogger

« Décidément, les joggers sont les véritables Saints des Derniers Jours et les protagonistes d’une Apocalypse en douceur. Rien n’évoque plus la fin du monde qu’un homme qui court seul droit devant lui sur une plage, enveloppé dans la tonalité de son walkman, muré dans le sacrifice solitaire de son énergie, indifférent même à une catastrophe puisqu’il n’attend plus sa destruction que de lui-même, que d’épuiser l’énergie d’un corps inutile à ses propres yeux. LIRE LA SUITE