TOUS LES ARTICLES PHILOSOPHIE

La France se hait !

« Est-ce aimer la France ? S’aimer soi-même ? Ou, plus simplement, aimer un ordre théâtral à l’intérieur duquel triomphe la plus évidente mais aussi la plus facile des grandeurs mise en scène ? Chez les mauvais auteurs, le thème du jardin à la française se doublera d’un autre cliché d’amour courtois, « la France grande dame ». Qu’il devient froid, l’amour de la France ! LIRE LA SUITE

Comment peut-on être Breton?

INTERDIT DE CRACHER PAR TERRE ET DE PARLER BRETON

« Étrange ensevelissement d’un peuple, si proche de Paris et pourtant condamné à vivre en retrait ou, pour mieux dire, en secret ! Passé le niveau des bourgeois et des fonctionnaires, on ne sait rien, en plein XIXe siècle, de ces populations cornouaillaises, trégoroises, vannetaises, qui constituent pourtant une société avec sa langue, ses moeurs, ses traditions. Les rares ouvrages qui la décrivent nous montrent une ethnie clanique totalement coupée de la France, contrainte de s’exprimer par des media antérieurs, de projeter, faute de livres, ses signes sur des objets ou des images. Le costume, par exemple – ce costume « pittoresque » que les guides touristiques prétendent venu du fond des âges ». Rien de plus faux que cette ancienneté supposée LIRE LA SUITE

Généalogie de l’Âme

« Les croquants dont je suis ne savent rien ou presque rien au-delà de leurs aïeux immédiats, paternels ou maternels ; mais les uns comme les autres ignorent invinciblement leur parenté surnaturelle, et les gouttes d’un sang plus ou moins illustre dont se réclament les superbes ne constituent pour personne l’IDENTITÉ. LIRE LA SUITE

Une boule de crottin !

« Je vous prouverais que la Civilisation est détestable ; que plus l’Homme s’écarte de la Nature plus il souffre ; que votre prétendu Progrès est un Regrès [sic] ; que les inventions mirobolantes et le perfectionnement du machinisme contribuent, pour une large part au malheur de l’Humanité et que le véritable commencement c’est l’évolution de l’Esprit. Qu’avons-nous découvert dans le domaine philosophique depuis les Grecs ?… Rien. LIRE LA SUITE

La fin de l’Église

« Si les fautes de l’Église ont été nombreuses et graves dans sa longue histoire de pouvoir, la plus grave de toutes serait d’accepter passivement d’être liquidée par un pouvoir qui se moque de l’Évangile. Dans une perspective radicale, peut-être utopiste ou, c’est le moment de le dire, millénariste, ce que l’Église devrait faire pour éviter une fin sans gloire est donc bien clair: elle devrait passer à l’opposition, et pour passer à l’opposition, se nier elle-même. LIRE LA SUITE

Un cercle malade

« La sexualité forme la totalité du monde fantastique épico-lyrique des Italiens. Un écrivain original est un écrivain qui parvient à trouver une nouvelle solution à un problème psychologique dont les termes ne changent jamais: l’amour, la passion, l’adultère. La gamme des tonalités peut s’écraser dans la plus plate des pornographies ou bien atteindre le plus mièvre des clairs de lune sentimentaux. LIRE LA SUITE

Le vrai fascisme

« Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé « la société de consommation », définition qui paraît inoffensive et purement indicative. Il n’en est rien. Si l’on observe bien la réalité, et surtout si l’on sait lire dans les objets, le paysage, l’urbanisme et surtout les hommes, on voit que les résultats de cette insouciante société de consommation sont eux-mêmes les résultats d’une dictature, d’un fascisme pur et simple. Dans le film de Naldini, on voit que les jeunes étaient encadrés et en uniforme… Mais il y a une différence: en ce temps là, les jeunes, à peine enlevaient-ils leurs uniformes et reprenaient-ils la route vers leurs pays et leurs champs, qu’ils redevenaient les Italiens de cinquante ou de cent ans auparavant, comme avant le fascisme. LIRE LA SUITE

Nous changer nous-mêmes ?

« Trois années de guerre ont apporté bien des modifications dans le monde. Mais voici qui est peut-être la plus grande de ces modifications: trois années de guerre nous ont rendus sensibles au monde. Nous sentons le monde. Avant, nous nous contentions de le penser. […] LIRE LA SUITE

Fatalità

« La fatalité qui semble dominer l’histoire n’est rien d’autre que l’apparence illusoire de cette indifférence, de cet absentéisme. Des faits murissent dans l’ombre, quelques mains, qui échappent à tout contrôle, tissent la toile de la vie collective et la masse l’ignore parce qu’elle ne s’en soucie pas. Les destins d’une époque se trouvent ainsi manipulés en fonction des visions étroites, des objectifs immédiats, des ambitions et des passions personnelles de petits groupes actifs, et la masse l’ignore parce qu’elle ne s’en soucie pas. LIRE LA SUITE

Culture et Pistolet

« La Démocratie-chrétienne ne pouvait que nourrir un profond et incurable mépris pour la culture: pour la petite-bourgeoisie (même dans ses aberrations « rouges »), la culture est toujours « sous-culture ». Le primat est à l’action. Qui pense est coupable. LIRE LA SUITE